ALGER - La conférence internationale d'urgence contre les guerres d'occupation dont les travaux ont pris fin lundi à Alger, a décidé de la création d'un comité permanent de veille et d'alerte pour coordonner l'action entre les Etats et réagir ensemble pour défendre la souveraineté des Nations.
Les participants à la conférence ont décidé de se constituer en comité permanent de veille pour préparer la tenue d'un tribunal international pour "dresser, sur la base des faits, un pacte international d'accusation contre les responsables et les fauteurs de guerre d'occupation, de pillage et de destruction des nations", indique le communiqué final.
Les participants ont décidé de confier à ce comité la mission de "coordonner l'action unie entre les pays participants et de réagir ensemble en défense de l'"intégrité et de la souveraineté des nations" ainsi que "l'organisation de la mobilisation unie contre la guerre et pour que les budgets de la guerre soient utilisés pour le développement socioéconomique".
Le comité a été chargé d'autre part, d'organiser la mobilisation unie contre "les plans meurtriers du FMI, la Banque mondiale, l'Union européenne et contre le diktat des déficits budgétaires utilisé en Europe pour détruire les droits et acquis sociaux des travailleurs".
Le communiqué final appelle à l'annulation de la dette extérieure considérée comme "un instrument de saccage des économies nationales des pays opprimés et de mise sous tutelle étrangère des Etats et des nations".
Outre des personnalités nationales, des responsables syndicaux, des universitaires et des militants des droits de l'homme, la conférence a vu la présence de 105 représentants de 42 pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique et d'Europe.
Le communiqué souligne également, qu'"il y a situation d'urgence car "les grandes puissances ont décidé d'intervenir militairement sous l'égide de l'OTAN en Libye ouvrant la voie devant l'insécurité et l'instabilité" dans la région et "mettant en péril l'intégrité des pays du Sahel".
La situation d'urgence, ajoute le document, existe car ces mêmes puissances ont détruit l'Irak, poursuivent la guerre en Afghanistan, maintiennent Haïti sous occupation militaire et imposent des bases militaires dans différentes régions du monde.
Selon le communiqué, l'intervention des grandes puissances "menace les peuples qui luttent pour leurs droits et leur souveraineté" et vise à imposer "un protectorat étranger" leur "confisquant le droit de disposer de leur présent et avenir".
Les participants ont exprimé leur opposition à l'installation d'une base militaire étrangère dans la région du Sahel "sous quelque prétexte que ce soit", dénonçant les plans des grandes puissances visant à "désintégrer les nations sur des bases tribales, ethniques et religieuses à des fins de pillage et d'oppression à l'instar du plan américain pour le Moyen Orient".
Ils ont en outre, fait part de leur opposition à toute intervention militaire partout dans le monde "avec ou sans l'aval de l'ONU" et donc en Syrie, en Palestine, en Iran et au Bahreïn.
Le communiqué estime qu'"il y a situation d'urgence aussi lorsque les grandes puissances déchaînent une guerre sociale en Europe et aux USA par des plans de rigueur assassins pour sauver les spéculateurs et banques et assurances privées".
Cette situation d'urgence, poursuit le document, est manifeste "lorsque les grandes puissances érigent l'ingérence dans les affaires des pays en système mondial s'arrogeant le droit de disposer du sort des nations et des peuples".
Les participants ont exprimé enfin, leur rejet de "l'anéantissement de la civilisation humaine".
La conférence "contre les guerres d'occupation, contre l'ingérence dans les affaires internes des pays en défense de l'intégrité et la souveraineté des nations" a été organisée à l'initiative du parti des travailleurs (PT) en coordination avec l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA).
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Posté Le : 12/12/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz