Création d'un centre spécialisé dans le développement des médicaments d'oncologie

Le groupe Saidal et le Fonds national d'investissement (FNI) ont procédé, hier, à la signature du pacte d'actionnaires et des statuts avec la société koweitienne d'investissement North Africa holding manufacturing( NorAH) visant à la création d'une société conjointe spécialisée dans le développement, l'industrialisation et la commercialisation des produits d'oncologie à Sidi Abdellah.
Ce nouveau centre représente, selon le PDG de Saidal, Boumediene Derkaoui, «une nouvelle aire en faveur des cancéreux et pour l'industrie pharmaceutique en général». La société conjointe, dont le capital est disposé de façon égale entre l'Algérie et le Koweit (49% Saidal, 49% NorAH et 2% pour le FNI), vise dans «une première étape à réduire la facture d'importation de 20 milliards de dinars en médicaments destinés aux personnes atteintes de cancer, cela en fournissant jusqu'à 17 produits», explique le PDG de Saidal en précisant que d'ici 6 mois, l'étude enclenchée conjointement avec les Koweitiens permettra d'avoir «une vision claire quant à la capacité réelle de ce projet». Le vice-président de la société koweitienne, Messaoud Hayat, a estimé que le centre constitue «une valeur ajoutée à l'économie algérienne» tout en affichant «l'engagement total» de son entreprise à poursuivre les projets dans le pays. Ce nouvel investissement doit procurer plus de 500 postes de travail. Le ministre de l'Industrie, Cherif Rahmani, a salué cet accord devant «contribuer à rendre à l'industrie algérienne sa place». Il a estimé que dans la conjoncture actuelle, avec un marché international monopolisé par 10 sociétés s'étant accaparé 50% du marché, l'Algérie se doit de «pénétrer le marché national et augmenter sa part en garantissant une couverture de ce secteur névralgique dans les mois et années à venir». Le ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari, a réaffirmé son engagement dans le développement et l'éradication des problèmes de l'industrie des médicaments. A noter que la société koweitienne,suivant l'accord conclu, disposera du droit «alternatif» de gérer la société durant les cinq premières années.