CRB : Le juge ordonne la levée du gel des comptes

Ali Moussa : «On n'est pas des ennemis du CRB»
Après Talis et Dob, c'était autour d'Ali Moussa de passer au tribunal, hier, dans l'affaire qui l'oppose au CRB. Le verdict a été le même ; le juge a donné gain de cause au Chabab. Il a ordonné la levée du gel des comptes et la restitution de l'argent gelé dans le compte. L'affaire du gel des comptes suite aux plaintes déposées par Ali Moussa, Talis, Dob et l'hôtel Emir, vient de connaître son dénouement. La justice a jugé que les plaignants devront s'adresser au CSA/CRB et non à la SSPA/CRB, comme souhaité par la direction du club belouizdadi. Une décision qui soulage les dirigeants du Chabab, le président Azeddine Gana à leur tête, qui a parlé d'un complot qui se tramait contre sa personne. Celui-ci ne compte pas s'arrêter là. Azeddine Gana veut contre-attaquer et ester à son tour les quatre anciens joueurs en justice, pour dommages et intérêts. Le premier responsable du club estime que cette action en justice, qui ne devait pas avoir lieu, a causé beaucoup de dommages à son club, qui avait besoin de ses comptes dans une période aussi cruciale. Pour Gana, plusieurs joueurs ciblés et qui ont donné leur accord de signer des contrats au profit du club, ont changé d'avis à cause du gel des comptes du club. Des cadres d'équipes qui n'ont pas été payés, ont, de leur côté, fui le club pour le même problème. L'avocat du club, Rachid Tarafi, déposera demain la décision du juge au niveau de la banque pour débloquer les comptes et permettre au club de travailler le plus normalement du monde. «J'étais sûr depuis longtemps que nous allons avoir gain de cause. Le CRB avait raison ; les dettes du CSA n'ont rien à voir avec la société. J'irai à la banque dès demain, à 9h, pour régler ce problème après que la justice nous a donné gain de cause», dira l'avocat du club.
Ali Moussa : «On n'est pas des ennemis du CRB»
Ali Moussa, qui a esté son ancien club en justice pour demander son argent, s'est dit consterné par la décision du juge qui a donné gain de cause au Chabab. L'ancien baroudeur des Rouge et Blanc ne compte pas rester les bras croisés, et compte aller jusqu'au bout dans cette affaire.
Votre affaire qui vous oppose au CRB vient de passer au tribunal. Etes-vous au courant du verdict '
Tout à fait. Le juge a ordonné la levée du gel des comptes.
Comment avez-vous accueilli la décision '
Franchement, je suis étonné. Je ne comprends rien à ce qui se passe. Cette histoire de club amateur et professionnel, moi je ne comprends rien de tout cela. C'est le même club, sauf que les statuts ont changé. Les règlements sont clairs. C'est le même club qui s'est transformé, c'est tout. Même le CSA possède 75% des actions de la SSPA. Franchement, même mes avocats sont étonnés de la décision. Ces affaires juridiques me dépassent ; peut-être qu'ils ont raison mais je ne sais pas.
Vous vous sentez lésé dans cette affaire, n'est-ce pas '
On est en train de demander notre droit ; on ne demande pas de l'aumône. Mais bon, même si on perd l'affaire, ce n'est pas la fin du monde. Mais il faut préciser qu'il s'agit de notre droit que nous avons gagné à la sueur de notre front.
Qu'allez-vous faire maintenant '
On ira jusqu'au bout. D'ici demain, on verra avec les avocats, et nous allons peut-être introduire une autre procédure. Mais je sais que tout cela va prendre du temps. C'est vraiment dommage d'en arriver jusque-là. On aurait aimé récupérer notre droit sans avoir recours ni à la justice ni étaler toute cette histoire dans la presse.
Ne craignez-vous pas d'être mal vu pas les supporters du CRB pour avoir bloqué les comptes du club dans un moment crucial '
Nous ne sommes pas des ennemis du CRB ; nous sommes en train de demander notre droit, un point c'est tout. Les gens devront comprendre que nous n'avons rien contre le CRB, bien au contraire, c'est un club que j'aime et même son public. Nous avons donné au CRB la place qu'il mérite pendant des années, et nous méritons de notre côté d'avoir notre droit. On n'est pas en train de voler ou de demander de l'aumône, mais c'est notre droit que nous réclamons. Mais je veux préciser une autre chose.
Allez-y.
On n'a pas choisi le moment de bloquer les comptes. Ce n'est pas moi ou les autres qui ont décidé que les comptes soient gelés en cette période plus précisément. C'est une vieille affaire, et c'est le huissier de justice qui s'en occupe. Nous n'avons donc rien à nous nous reprocher si les comptes étaient bloqués au moment du recrutement. Ce n'est pas nous qui avons choisi.
Le président du club dit qu'il va contre-attaquer en vous poursuivant en justice pour dommages et intérêts.
S'il peut faire quoi que se soit qu'il le fasse. Mais j'aimerai lui dire qu'il ne s'agit pas de victoire contre Ali Moussa ou quelqu'un d'autres. Les victoires, c'est sur le terrain. Le peuple du CRB a besoin d'un titre pas d'une victoire sur Ali Moussa au tribunal. Moi, j'ai gagné deux titres avec le CRB, et je ne fais que demander mon droit. Si Gana est capable de nous faire rentrer en prison qu'il le fasse. Moi, j'ai la conscience tranquille, et j'irai jusqu'au bout dans cette affaire, car il s'agit de mon droit. Même des gens que je rencontre à Belcourt me demandent de ne pas renoncer à mon droit.

Arena, vendredi ou samedi à Alger
Le nouvel entraîneur du CRB, Guglielmo Arena, devra atterrir à Alger, vendredi ou, au plus tard, samedi prochain, pour entamer son travail au sein de sa nouvelle équipe. Le technicien italo-suisse du Chabab sera, donc à Alger, deux jours au minimum avant la reprise des entraînements prévue pour le lundi 9 du mois en cours. Arena devra préparer son programme pour le début de la préparation en prévision du prochain exercice, mais, surtout, trancher plusieurs cas. En effet, le nouvel entraîneur du CRB devra trancher sur le dossier de la liste des libérés, qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Certains joueurs se trouvent dans l'expectative et veulent se fixer sur leur avenir avant la fin des délais des transferts. Parmi les cas les plus délicats que devra trancher Arena, celui de Hamza Aït Ouamar que nous avons évoqué dans notre édition d'hier. En fin de contrat, le milieu belouizdadi ne sait pas encore s'il sera gardé dans le prochain effectif ou pas. Les deux nouvelles recrues du dernier mercato hivernal, à savoir Oudira et Amroune, veulent aussi se fixer sur leur avenir, d'autant plus qu'on les annonce comme libérés à chaque fois. Idem pour Benayache et Guebli. Certains ne comprennent pas pourquoi tout ce retard pour annoncer la liste des joueurs à libérer. Il semble que c'est le nouvel entraîneur Arena, qui a demandé à la direction du club de s'en charger lui-même de cette affaire. Il devra, d'abord, superviser son effectif pour déterminer la liste des joueurs à libérer et fixer le nouvel effectif 2012/2013. Ce qui devra prendre un peu plus de temps et prolonger le suspense pour les joueurs qui se sentent concernés par la libération. A rappeler qu'une première liste de joueurs à libérer a été établie par l'ancien entraîneur Djamel Menad, mais que la direction du club a annulée après que le technicien belouizdadi ait décidé de se retirer. Interrogé à ce sujet, Azeddine Gana a affimé que c'est le nouvel entraîneur qui sera chargé d'établir la liste des libérés.
La direction insiste pour Slimani
La direction du club belouizdadi semble faire du maintien de son attaquant Islam Slimani dans son effectif une priorité. Le néo-international, qui s'est illustré lors des derniers matches disputés avec l'Equipe nationale (4 buts en trois matches), se trouve en Turquie pour passer ses vacances. Il devra rentrer aujourd'hui ou demain au pays. Convoité par plusieurs clubs, notamment la JSK et l'USMA en Algérie, et certains clubs de l'étranger, Slimani avait déclaré qu'il tranchera sur sa prochaine destination une fois rentré des vacances. La direction du club belouizdadi insiste pour garder son meilleur buteur dans ses rangs pour la prochaine saison, en prévision, notamment, de sa participation en Coupe de la CAF. La direction du club ne veut pas perdre plus de temps, et renouer le contact avec son attaquant dès son retour au pays. Le joueur lui-même, qui a passé trois saisons sous les couleurs des Rouge et Blanc, avait promis qu'il donnera sa priorité pour négocier, d'abord, avec le Chabab avant les autres clubs, en concurrence avec la JSK et l'USMA. Les dirigeants du Chabab sont conscients qu'ils doivent casser leur tirelire pour convaincre Slimani de prolonger son contrat au Chabab. L'USMA et la JSK, entre autres, lui ont fait des offres mirobolantes, et ce sera difficile pour le Chabab de s'aligner sur ces sommes, à moins que Slimani n'opte pour la stabilité.