Algérie

CRB : Le Chabab accuse le coup à Béjaïa


CRB : Le Chabab accuse le coup à Béjaïa
Menad : «A Sétif, j'étais le meilleur entraîneur au monde»
Ammour : «Notre objectif reste la coupe»
Des Belouizdadis impuissants ont assisté au festival offensif des Béjaouis qui se sont régalés en tirant profit de leurs erreurs défensives. La paire axiale composée de Herida et Benabderrahmane n'a pas rendu la copie escomptée. Manquant terriblement de compétition et de rythme, Herida ne devait pas se trouver sur la pelouse. Les attaquants adverses, à l'image de Boulaïnceur et Gasmi, vifs et entreprenants, n'ont pas fait dans la dentelle pour se mettre en évidence. D'ailleurs, ces deux éléments ont été auteurs de deux buts de leur équipe et derrière les deux autres. Parmi les quelques supporters présents dans les tribunes, qui ont été trop sonnés par la déroute de leurs favoris face à la JSMB pour comprendre ce qui se déroulait sous leurs yeux, certains ont même quitté le stade à la demi-heure de jeu, soit après le troisième but. Les hommes de Menad semblaient très loin du niveau atteint ces derniers temps, ce qui ne les empêchait pas d'être sur une série de quatre matches sans défaite, mais l'entraîneur en chef, qui ne devait pas compter sur Boukedjane et Meghout, suspendus, n'a pas hésité à laisser des cadres au repos, Ousserir, Aksas, Abdat, Ammour et Rebih en l'occurrence, les préservant pour le match de coupe face au CSC, ce samedi. Bien lui en a pris puisque l'équipe alignée n'a fait que subir la furia des joueurs de la JSMB qui ne se sont pas privés des lacunes belouizdadies. La débâcle pourrait avoir des conséquences fâcheuses même si les joueurs promettent de se racheter et que ce revers ne devrait pas les affecter pour autant.
Se relever, et vite !
Le CRB a encore toutes ses cartes en main pour recevoir une demi-finale mais il lui faudra se relever d'une correction qui lui laisse mesurer les séquelles occasionnées par cette déroute. La venue du CSC sera décisive. Prévenu de la difficulté de la mission, le Chabab s'est déplacé à Béjaïa, comme le laissaient entendre certains éléments, sans a pression de réaliser un bon résultat. En grande confiance en dehors de leurs bases, un grand calme caractérisait pourtant les hommes de Menad qui restaient sur une performance inouïe, face au leader, quatre jours auparavant. Tout le monde pensait que le costume d'un potentiel candidat au titre était bien taillé pour le Chabab mais, en subissant la leçon des Béjaouis, et cette déconvenue aura certainement des répercussions sur le décompte final, les Algérois doivent s'en mordre les doigts.
L'ASO, le grand espoir pour le doublé
Malgré la défaite du CRB à Béjaïa, l'espoir de jouer le haut du tableau, voire le titre, est toujours d'actualité, car le Chabab, qui aura à recevoir sur sa pelouse quatre fois, face respectivement au CAB, ASO, à CSC et l'ASK et deux derbies, contre le MCA et l'USMH, conserve toutes ses chances de postuler à la première loge s'il ne trébuche pas et arrive à se qualifier en finale, ce samedi, face au CSC. Le rêve de décrocher le doublé est désormais permis, surtout si les hommes de Menad parviennent à s'imposer devant l'ASO pour le compte de la mise à jour. Un match que le CRB ne devrait manquer sous aucun prétexte pour espérer jouer le titre, le champion en titre s'étant tapé une santé «d'enfer» après sa qualification inespérée en Ligue des champions. Sa victoire sur le MCEE, samedi passé, lui a permis de réduire l'écart à trois points et un match en moins du leader sétifien qui s'est fait piéger chez lui par le MCO. La rencontre entre Belouizdadis et Chéliffiens sera décisive aussi bien pour les deux adversaires que pour les autres poursuivants. Le futur champion sera connu à l'issue de cette rencontre.

Menad «A Sétif, j'étais le meilleur entraîneur au monde»
Subissant l'ire des supporters présents, entraîneur Djamel Menad, était tellement déçu par le comportement des fans à son égard qu'il n'a même pas pu s'adresser à ses joueurs comme il l'a souvent fait, après chaque rencontre : «C'est bizarre ce qui se passe aujourd'hui quand même. La semaine passée, j'étais considéré comme le meilleur entraîneur au monde par ces mêmes supporters lorsqu'on a battu l'ESS et maintenant, je me retrouve à essuyer les critiques les plus acerbes et affronter leur courroux. Je reste perplexe face à cette attitude. Il ne faut pas avoir la mémoire courte, car notre dernière grosse performance a été réalisée il y a seulement quatre jours, on dirait que je n'ai rien fait pour cette équipe.»
«J'étais contraint d'opérer des changements»
Le fait de se passer des cadres pour cette rencontre a fait négativement réagir les supporters mais Menad, qui a déclaré assumer ses choix, s'est amèrement exprimé : «Je dois préciser que les changements effectués s'imposaient, je ne devais pas prendre le risque d'aligner certains éléments menacés par une éventuelle suspension, à l'instar du gardien, Ousserir, et Abdat, tout en ménageant Ammour et Rebih. Je crois avoir fait le bon choix en opérant ces changements car nous avons une demi-finale à préparer et je souhaite disposer de tout mon effectif, voilà mes raisons.»
«Aksas a déclaré forfait la veille»
Quant à la défection du défenseur axial, Aksas, remplacé au pied levé par Herida, qui était très loin de sa forme, l'entraîneur belouizdadi affirme : «La veille de la rencontre, le joueur Aksas est venu m'informer qu'il était blessé au pied et qu'il lui était impossible de prendre part à cette rencontre. D'ailleurs, il a dû faire l'impasse sur l'ultime séance d'entraînement. Que pouvais-je faire' je n'avais pas d'autre option pour suppléer son absence.»
«Je ne suis pas affecté mais déçu»
«C'est vrai que je suis déçu par le mécontentement des supporters, mais je ne suis pas pour autant affecté car ils doivent comprendre que le football est fait de victoires et évidemment de défaites. La presse est appelée à informer les supporters que mes choix ne sont dictés que par la nécessité d'éviter des suspensions et des blessures des cadres pour le match de Coupe.»

Ammour «Notre objectif reste la coupe»
Le meneur de jeu Ammar Ammour assure que la défaite face à la JSMB ne reflète guère le niveau de son équipe et ne devrait aucunement affecter le moral des troupes.
Comment analysez-vous la lourde défaite '
Au-delà du score, le Chabab reste une bonne équipe qui aspire toujours à jouer le haut du tableau avec comme objectif la coupe. De ce match, on ne peut rien retenir puisque Menad a préféré ménager certains joueurs tout en offrant d'opportunité à d'autres de jouer.
La réaction tardive de votre équipe n'a pas été fructueuse, comment l'expliquez-vous '
En seconde manche, l'entraîneur a opéré des changements pour tenter de réduire le score, mais au moment où l'on courait derrière le but, on s'est fait surprendre par la quatrième réalisation.
C'est un score lourd pour une équipe de la dimension du CRB, non '
Effectivement, le score est très lourd mais en totale contradiction avec le niveau réel de l'équipe. Nous continuerons à jouer le podium et nous espérons brandir la Coupe d'Algérie, qui est notre objectif désormais.
Le succès sur l'ESS n'a-t-il pas augmenté la pression pour jouer le doublé '
L'objectif assigné à l'intersaison était de jouer les premiers rôles en championnat et aller le plus loin possible en coupe. On n'a jamais parlé de doublé, que ce soit avant ou après le match face à Sétif.
Pourtant, les supporters y croient toujours malgré le 4-0, un commentaire '
L'exploit pourrait constituer un fol espoir chez les inconditionnels, mais dans l'équipe, on ne s'est pas trop enflammés, car les ambitions affichées tout au long de la saison n'ont été revues ni à la baisse ni à la hausse. Le championnat n'est pas encore terminé, on essayera de récolter le maximum de points et finir en beauté.
Comment allez-vous préparer le match face au CSC '
La qualification en finale nous permettra de nous réconcilier avec nos supporters, on ne lâchera pas l'occasion de recevoir sur notre terrain pour décrocher une place en finale de coupe, ce qui est notre objectif contrairement au titre de champion.
Il évoque les événements de Saïda
L'ancien meneur de jeu usmiste, Ammar Ammour, a été contacté pour donner son avis et émettre des propositions pour éradiquer la violence dans nos stades. Le fléau a pris des proportions alarmantes, l'urgence est d'élaborer des règles strictes et rigoureuses contre les auteurs de ces troubles et qui doivent être appliquées rapidement. Pourtant, durant la semaine, bien des signes présageaient un traitement de 'faveur' aux Usmistes à leur arrivée dans la ville des Eaux mais malheureusement, ni la Ligue professionnelle ni la FAF n'ont levé le petit doigt pour essayer au moins de sensibiliser les locaux ou les mettre en garde contre tout risque de dépassement. Laïffaoui, Charchar, Bouchama et les autres payent ainsi le laxisme de certains et la folie des autres.
«Des sanctions exemplaires pour éradiquer le mal»
«Tout le monde doit être choqué par ces événements qui ternissent l'image de notre sport d'une manière générale. Ce qui s'est passé à Saïda ne devrait pas être passé sous silence. Les responsables de notre football doivent réagir face à cette recrudescence de violence. Laïffaoui et les autres ont, semble-t-il, frôlé la mort, alors qu'ils étaient censés jouer un match de championnat. On n'en sait pas plus sur ce qui s'est réellement passé avant et après la rencontre, mais la violence doit disparaître de nos stades. La conjugaison des efforts de tout un chacun permettra à coup sûr d'arriver au résultat escompté.» Quant à la proposition de mettre un terme à cette nébuleuse, Ammour propose : «Je crois que seules des sanctions exemplaires pourront remettre le football à la place qui est la sienne. On assiste depuis plusieurs saisons à la montée de la violence, souvent à cause d'un mauvais résultat.»

Le remaniement, une aubaine pour les Béjaouis
En allant battre l'Entente dans son antre, le Chabab de Belouizdad avait franchi un cap et forcé le respect à ses adversaires. Les Béjaouis, qui appréhendaient cette confrontation, se sont vite rendus à l'évidence en constatant que la formation présentée par Djamel Menad leur offrait l'opportunité de glaner aisément les points du match. L'entraîneur en chef, Alain Michel, a avoué à l'issue de la victoire de son équipe : «Le CRB a fait des changements importants dans son effectif en laissant sur le banc des titulaires indiscutables, je savais dès cet instant que les joueurs alignés ne pouvaient pas tenir le rythme imposé par mon équipe. Je devais donc tirer profit du manque flagrant de compétition des joueurs adverses, raison pour laquelle j'ai demandé à mes éléments d'exercer un pressing constant dès l'entame de la partie, ce qui nous a été favorable.»

Les joueurs du CRB promettent la finale
Cela s'est passé dans le vestiaire après la défaite. Les joueurs belouizdadis ont discuté entre eux et ne jurent que par la victoire contre le CSC, synonyme de qualification en finale de la Coupe d'Algérie. Même si le score fut immérité, les coéquipiers de Mammeri ne veulent pas s'avouer vaincus à l'approche d'un match capital le week-end prochain. Les joueurs belouizdadis promettent de se racheter de la plus belle des manières en s'offrant la finale pour effacer et faire oublier aux milliers de supporters la déception béjaouie.


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