Algérie

CRB-ESS : le fair-play, cet autre grand vainqueur



CRB-ESS : le fair-play, cet autre grand vainqueur

Photo : M. Hacène
Par Mohamed Touileb
La rencontre, qui avait démarré avec une demi-heure de retard en raison de considérations protocolaires, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika attendant l'arrivée de ses invités de marque du jour, Sepp Blatter premier responsable de l'empire du football (Fifa) et celui de la Confédération africaine de football, Aïssa Hayatou. Pour combler le «vide» avant le coup d'envoi très attendu, les galeries des deux finalistes se chargeront d'assurer le spectacle dans les travées du temple olympique en transe et transformé en volcan à cette occasion, d'autant que les portes du stade ont été ouvertes très tôt aux supporters (à partir de 9h du matin) , le tout sous l''il très vigilant et discret d'un impressionnant cordon sécuritaire évalué à plus de 10 000 policiers qui ont veillé à ce que cette finale se déroule dans les meilleures conditions possibles. Ce qui a rassuré les supporters des deux teams, l'envolée des prix n'ayant pas dissuadé les retardataires qui se sont arrachés les billets restants et mis en vente, comme le veut la tradition des grandes affiches, au marché noir avec des seuils oscillant entre 500 et 800 DA, soit plus du double du prix initial fixé pour accéder à cette 48e finale de Dame coupe réunissant deux de nos meilleures formations. La fête était donc grandiose dans cette enceinte mythique du football national où l'Algérie a connu de glorieux moments, comme la finale de la coupe d'Afrique des nations qu'avaient remportée les protégés de Kermali, sans parler de ces somptueux matchs amicaux que jouaient les camardes de Djamel Tlemçani présent lui aussi dans la tribune d'honneur pour supporter son ancienne équipe du CRB avec laquelle il a connu de grands moments. 16h30, la rencontre pouvait débuter et les 22 acteurs, poussés par plus de 60 000 spectateurs, ont livré un beau match. Surtout du côté des Ententistes auteurs d'un superbe premier acte durant lequel ils ont pu matérialiser leur supériorité et vu leurs efforts récompensés au tableau d'affichage par ce but monumental de Hachoud sur un coup franc énorme des 25 mètres (22'). Les inconditionnels des Noir et Blanc, qui n'ont cessé de donner de la voix et d'encourager les coéquipiers de Benmoussa qui redonnera l'avantage aux siens lors des prolongations (96') après qu'Ammour ait remis les pendules à l'heure (82'), l'emportant, comme leur équipe, largement à l'applaudimètre. Si les Aigles des Haut-plateaux sont sortis vainqueurs de cette rencontre, le fair-play aura triomphé également, comme en témoignent ces scènes de fraternité dans les tribunes et ces photos souvenirs que chababistes et ententistes échangeaient, en plus des applaudissements nourris saluant la montée du onze de Belcourt et qui ont retenti lors de la cérémonie de remise des médailles. Djamel Menad, annoncé officiellement partant après cette finale (c'est lui qui confirme l'information), a eu la reconnaissance d'un public sétifien en or et surtout très sportif. Des images qui nous changent des derniers incidents qui ont émaillé un peu partout ces dernières semaines les rencontres souvent électriques de notre championnat «professionnel» de Ligue 1. Dans les travées d'un stade des plus colorés et dans une ambiance comme savent si bien en créer les supporters algériens, il a fait chaud. Mais pour une fois, la chaleur des c'urs a pris le pas sur celle des esprits qui s'échauffaient, à la moindre petite étincelle, dans des matchs où il y avait moins d'enjeu. L'image qu'ont donnée les animateurs de cette rencontre et le 12e homme, un Amalou qui était digne de la grandeur de cet incontournable rendez-vous du football algérien. Une finale très plaisante qui restera sans doute dans les annales du football algérien de par ce bon état d'esprit et, parce qu'en parallèle, l'Algérie s'apprête à fêter le 50e anniversaire de son indépendance. Comme un symbole, l'équipe d'Aïn El Fouara s'ouvrait une voie royale en remportant la 1re édition de la Coupe d'Algérie en 1963 et c'est elle qui, près d'un demi-siècle après, redonne rendez-vous à Dame coupe dans la liesse qui bat encore son plein à Aïn El Fouara. C'est pour dire qu'en plus de l'histoire du club, les Ententistes sont restés fidèles à leur réputation et surtout à celle qui les a toujours choisis parmi les autres.




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