CRB Ben Badis - 30 millions dans les caisses

Une toute petite bouffée d’oxygène Le CR Ben Badis a bénéficié, dernièrement, de trente (30)millions de centimes de l’APC. Au-delà de cette somme qu’on peut qualifier de bouffée d’oxygène, en ces temps de vaches maigres, il ne faut surtout pas oublier, la dure réalité, financièrement parlant, du quotidien du Chabab, sachant que cette subvention est loin de couvrir les frais d’une équipe appelée à jouer les premiers rôles. Inutile de se creuser les méninges pour savoir qu’un tel montant est dérisoire face aux charges considérables auxquelles doit faire face l’équipe. Pour la petite histoire, les 30 millions reçus n’ont pas été faciles à partager et il a fallu aux dirigeants tout un exercice de calcul pour satisfaire, quelque peu, tout le monde. Devant cette situation très difficile, les joueurs et l’entraîneur ont fait preuve de beaucoup de compréhension et leur comportement a été exemplaire en se contentant de ne toucher que le strict minimum de ce qu’ils doivent au club, mettant ainsi en exergue l’intérêt de l’équipe.Autre fait marquant et loin d’être une anecdote, tous les joueurs des catégories jeunes, n’ont pas de souliers et ce, depuis le début du championnat, par manque de moyens financiers et les dirigeants n’ont pu réaliser le rêve de ces chérubins, celui de leur offrir des souliers pour qu’ils puissent taper dans un ballon et avant chaque rencontre, c’est toute une course contre la montre que doivent mener ces mômes afin de se débrouiller le sésame leur permettant de fouler les terrains. C’est là, toute l’illustration de l’impuissance de ceux qui sont à la tête de l’équipe et qui constatent, amèrement, qu’il n’est pas facile de mener à bon port les affaires de l’équipe, car les caisses sont vides et les promesses reçues ici et là sont pour le moment, chimériques, ce qui ne fait qu’accentuer chez eux, l’idée de lendemains très difficiles. Deuxième équipe à l’échelle de la wilaya après l’USMBA, le Chabab de Ben Badis, dont les résultats sportifs forcent l’admiration, risque de sombrer au vu de l’actuel contexte financier, extrêmement asphyxiant et il serait dommage de voir toutes les débauches d’énergie manifestées par l’entraîneur Yousfi, les joueurs, les dirigeants et quelques âmes charitables à l’image de Belhorma Moulay Tahar, Aït Yala Messaoud et Hamdaoui Mohamed, aller en pure perte.