Algérie

CRASC d’Oran



«L’évolution de la santé en Algérie depuis l’indépendance» en débat L’évolution de la santé en Algérie depuis l’indépendance a été le thème de la conférence tenue, hier, au Centre National de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle (CRASC) d’Es Sénia à Oran. La conférence animée par Jackeline Desforts, sage-femme et médecin épidémiologiste, avait pour but de retracer les différentes étapes et orientations qu’a connues le secteur de la santé, au lendemain de l’indépendance du pays, des orientations voulues, réparties lors de l’intervention en périodes bien distinctes suivant les conjonctures et évènements qui ont marqué l’après-indépendance. Ainsi, il est reconnu une spécificité purement algérienne par rapport aux autres pays fraîchement indépendants avec l’introduction de la gratuité des soins pour tous les algériens. La première étape est située dès les premières années de l’indépendance, principalement de 1962 à 1974 qui se caractérise par la mise en place et l’organisation des activités de la prévention maternelle et infantile (PMI), ainsi que la lutte des grandes endémies comme la variole, le choléra, le paludisme et le trachome. L’autre étape est précisée à partir de 1974 jusqu’au début des années 90, période considérée comme étant l’âge d’or de la gratuité des soins et durant laquelle de grandes réformes ont été entreprises avec la mise au pas des multinationales de la santé et l’amélioration considérable des activités des soins primaires, notamment pour la mère avec la couverture obstétricale et l’importance donnée à l’espacement des naissances. De même que pour l’enfant avec la lutte contre la rougeole et d’autres maladies nécessitant une meilleure prise en charge. Une troisième étape qui aurait, lors de l’intervention, été qualifiée de dégradée par rapport aux étapes précédentes intervient avec, durant les années sombres, des contraintes imposées par les instances internationales comme le FMI, pour ne citer que cette institution et avec l’invasion de la libération économique qui se poursuit jusqu’à l’heure actuelle. Mais l’on retiendra, tout de même, tous les bénéfices tirés des programmes de l’école, tout ce qui a incontestablement porté ses fruits avec le statut de la femme qui s’est transformé tout autant que l’espérance de vie qui s’est considérablement améliorée. Zitouni M.


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