Algérie


CRASC
Les phénomènes de la mobilité dans l'espace méditerranéen, soit de l'Europe vers le Maghreb, ont fait l'objet d'une rencontre, hier au CRASC, en présence d'un parterre de doctorants algériens et français, des centres du CRASC, CREAD et CADIS-EHESS.L'atelier méthodologique initié à cet effet, dont les travaux de recherche portent sur les phénomènes migratoires, souhaite mettre l'accent sur les catégories analytiques mobilisées pour définir les déplacements humains, leurs espaces et leurs logiques, de même que sur les outils et les approches méthodologiques. Les deux journées d'études organisées ont également pour ambition de contribuer à renouveler la réflexion sur la distinction canonique qui fait des pays du Nord, des pays d'immigration et ceux du Sud, des pays d'émigration.Comme elles visent aussi à renforcer l'échange entre les institutions des deux rives -françaises et algériennes- autour des questions migratoires. Lors des différentes interventions, il a été mis en exergue le problème des mesures des flux migratoires que rencontrent les pays du Maghreb. Un aspect du problème qui «fausse les pistes» en raison de la faille dans le système de comptage, selon certains spécialistes, pendant que d'autres préconisent ne pas trop focaliser sur cette question de statistiques, et d'explorer d'autres voies et moyens pour «mesurer les réalités» dans les systèmes migratoires.A titre d'exemple, sur l'immigration subsaharienne en Algérie, on avance des chiffres de 250.000 à 500.000, sans pouvoir en mesurer l'exactitude. Mais ce flux, ne se résume pas à cette seule catégorie puisqu'il s'agit du flux mixte, la diversité des catégories de migrants Nord-Sud, dont on n'arrive pas à cerner les statistiques, en raison là aussi, de la diversité des statuts.D'autre part, la diaspora d'affaires algérienne et les motivations liées à son retour, a fait l'objet d'un exposé présenté par Jean baptiste Meyer de l'IRD-France, et élaboré en collaboration avec Aziz Nafa du CREAD. L'échantillon de 138 personnes (Algérie) sur lequel a porté la recherche a été révélateur sur la question de la motivation de retour. La dominance est chez la gent masculine à hauteur de 73%, dont 42% sont créateurs d'entreprises. La majorité des membres de cette diaspora présente un niveau de qualification très élevé (doctorat, master, ingéniorat, etc.)




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