Algérie


CRASC
Les révoltes arabes sont décortiquées par les universitaires à l'occasion de la tenue, depuis hier et jusqu'au 20 février prochain, au CRASC, d'un colloque intitulé «Les sociologues arabes face aux questions des mutations actuelles».Pas moins de 56 participants issus de plusieurs pays du Maghreb et du Moyen-Orient sont inscrits à cette rencontre organisée autour de sept séances de conférences-débat, d'un atelier doctoral et d'une table ronde. «Prévue en octobre dernier, la manifestation a été reportée pour s'assurer de la réception de la totalité des textes des projets qui ont été retenus pour la circonstance», ont indiqué, hier après-midi, lors d'un point de presse, les membres du comité d'organisation. «Ce colloque fera l'objet d'une publication de référence et c'est pour cela que nous avons insisté sur la qualité des contributions», a-t-on ajouté à ce sujet en mettant en avant la priorité donnée aux enquêtes de terrain dans la sélection des projets.En effet, dans le programme, certaines thématiques attirent déjà l'attention à l'instar de la communication intitulée «Les paysans tunisiens et la révolution», choisie par le Tunisien Mouldi Lahmar. Originaire de la région de Ghardaïa, Kacem Hadjej apportera sans doute un éclairage sur «le cas du M'zab» en s'intéressant aux «protestations sociopolitiques dans les villes du Sud algérien». Des thématiques plus larges, comme la question féminine, se voient conférer un intérêt particulier lorsqu'elles émanent de pays réputés très fermés sur la question, comme l'Arabie Saoudite avec Fawzia Bachtah.Autour du même sujet, l'Egyptienne Ibtissem el Attiyat interviendra sur les mutations engendrées par la révolte égyptienne sur la situation féminine dans son pays. Ce qui est qualifié de révolution du 25 janvier 2011 intéresse également Ahmed Moussa Badawi qui dressera un bilan des causes, des objectifs et des résultats de cette révolution en se basant sur les représentations qu'en ont les pauvres de son pays. Le concept est large mais l'angle d'attaque tranche avec les analyses généralistes. Alors que Said el Mesri du même pays se pose la question du changement de l'image du président chez ses compatriotes, le chercheur syrien Khodr Zakaria tente de cerner la situation des partis politiques en plein conflit vécu dans son pays. D'autres interventions plus ou moins académiques sont également au programme, à commencer par la conférence inaugurale de Ali el Kenz sur «les sciences sociales en rapport avec les mutations actuelles».




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