Expressions culturelles locales et mondialisation Le Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle abrite, depuis hier matin, une animation scientifique régionale de deux jours ayant pour thème les «incidences et résistances de l’art dans le contexte transculturel du Maghreb», organisée conjointement par le Crasc et le réseau des Expressions culturelles et artistiques et Mondialisation de l’Agence universitaire de la francophonie. La cérémonie d’ouverture de cette rencontre scientifique a été marquée par les brèves allocutions de Mme Ammara Bekkouche, Présidente du conseil scientifique du Crasc et du Professeur Aloyse Ndiaye, coordinateur du réseau «diversité des expressions culturelles et artistiques et mondialisation» en présence d’un grand nombre d’enseignants et d’étudiants, notamment en arts plastiques et de philosophie, des universités de Mostaganem et d’Oran. Le programme de la première journée s’est articulé en trois chapitres: les questionnements théoriques, la dimension patrimoniale et l’enseignement artistique et création. C’est à Lionel Obadia, de l’Université Lyon 2, qu’a échu l’honneur d’apporter un regard d’anthropologue sur la mondialisation dans une communication intitulée «Perspectives anthropologiques et mondialisation». Il axera son propos sur la manière dont est perçue la mondialisation en rappelant les problèmes induits, notamment en matière de sélectivité des approches, du caractère idéologique et politique de la mondialisation, et de l’unilatéralité au détriment de la réciprocité des cultures. Il définira la mondialisation comme un gigantesque entrelacs de mouvements humains et d’idées où les expressions culturelles n’ont pas toujours la même teneur d’une région à une autre. Lui succédant, Hadj Meliani, chercheur au Crasc et enseignant à l’Université de Mostaganem, tentera de présenter, dans son intervention sur le thème «Cadre socioculturel et expressions culturelles au Maghreb», quelques éléments du contexte dans lesquels se manifestent les expressions culturelles au Maghreb, un contexte marqué par la disparition des espaces de production culturelle et le changement dans le mode de consommation et du cadre de vie. Les expressions culturelles, dira-t-il, vont fonctionner dans des processus de métissage, dans le repli ou dans l’internationalisation pour éviter de disparaître. Il clôturera son propos en abordant la question du statut de l’artiste et du créateur au Maghreb. Antonia Birnbaum, de l’Université Paris 8, interviendra pour mettre en exergue les rapports actuels entre l’art et la politique et l’esthétique de l’engagement. Rachida Triki, de l’Association tunisienne d’esthétique et de poétique, tentera d’illustrer comment s’exerce la transculturalité dans la création, à travers notamment l’illustration par des œuvres de peinture. La matinée se poursuivra avec trois communications sur le patrimoine. La séance de l’après-midi sera exclusivement consacrée à des communications sur l’enseignement de l’art au Maghreb.
Posté Le : 03/12/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com