CR Témouchent - M. Bouri Boumédiène (membre fondateur du club)

«Le Chabab était entre les mains de personnes incompétentes» A l’approche de l’AG du CR Témouchent prévue le 25 juillet prochain, «La voix de l’Oranie» s’est entretenu avec M. Bouri Boumédiène, membre fondateur, dont voici un extrait des propos recueillis. - Présentez-vous aux lecteurs ? - Je m’appelle Bouri Boumédiène âgé de 70 ans, ingénieur en retraite. J’ai commencé à jouer au football à l’USSC Témouchent puis j’ai évolué dans le championnat amateur de France. Vers la fin des années 50, j’ai rejoint ma ville et j’ai fondé l’association sportive CRT, le 17 mai 1961, en exauçant la sollicitation de la zone autonome du FLN, aux côtés des frères Tagri, Abdane, Attou et les autres. Par la suite, j’ai été secrétaire général du CRT pendant une période bien limitée. - Vous avez évoqué une page de l’histoire, citez quelques beaux moments du prestigieux parcours du CRT ? - Depuis sa création, le CRT était une grande équipe de renommée régionale presque nationale en formant de grands joueurs tels que Sikki, Yahiaoui, Daoud, Salem, etc. Le CRT a raté l’accession en Nationale Une, à trois reprises. La première, en 1965, contre le MC Saïda suite à une décision de sanction du ministre, la seconde en 1969, contre Jijel, victime d’une question de goal average et la troisième, en 1980, à Alger, en match barrage. Il faut retenir la qualité des gestionnaires, leur sérieux et leur compétence, sans aucun déficit, tels que MM. Abdane, le Dr Djamel Ould Abbès, (actuel ministre) Chergui, Bentabet, Bouayad malgré que le club était géré sans compter sur les ressources financières de l’Etat jusqu’à l’avant réforme. Tout le monde sportif se souvient des coriaces adversaires du CRT, dans le temps, à savoir le MCA, l’USMA, l’ASMO, le MOC etc. - Malheureusement, le CRT a dégringolé en division d’honneur puis s’ensuivirent les mauvais résultats ? - Oui, c’était à l’époque du président, Djamel Ould Abbès mais le CRT a rejoint la Nationale II, à l’ère de Briki Fayçal qui a été l’auteur d’un redressement en profondeur. Durant la saison 2002/2003, avec 640 millions centimes, nous avons géré le CSA alors que l’USMBA a consommé presque le double sous la bannière de «Khalifa bank» sans réussir l’accession. C’est pour prouver l’application stricte des lois de gestion. - Quelles sont les raisons de ces mauvais résultats enregistrés ? - L’opinion sportive témouchentoise a constaté que le CRT était entre les mains de personnes incompétentes qui ont pu asseoir leur petite notoriété par des mensonges en faisant preuve de népotisme. Secundo, la libération des meilleurs joueurs, Senouci, Lechlech, Boussaïd, qui ont brillé dans d’autres clubs. La négligence des catégories des jeunes qui évoluent en divisions inférieures, c’était la faillite totale. Pour ainsi illustrer la gestion catastrophique, référez-vous aux scénarios des matchs perdus, l’un par forfait contre Tiaret et le second, sur tapis vert dont le doute persiste encore. Personne ne peut ignorer le manque de ressources financières. L’absence de sponsors et l’endettement ont compliqué davantage la mission du comité actuel. - Serez-vous présent à l’AG du 25 juillet ? - Le foot est ma passion majeure. Mon vœu est de voir une équipe de jeunes gérer le CRT dans un cadre sportif et sain. Si je juge qu’il y a va de l’intérêt du CRT, je serai présent. Il faut tout refaire comme si c’était à la renaissance du CRT.