La privatisation du Crédit populaire d’Algérie (CPA) devrait être lancée au plus tard début octobre, selon l’AFP, citant une « source proche du dossier ». Le CPA attire déjà les convoitises de grands noms mondiaux, dont de nombreuses banques françaises, à l’exemple de la Société Générale, la Banque nationale de Paris (BNP Paribas), Calyon et le Crédit Lyonnais (CL), des banques espagnoles, comme la banque Santander, ainsi qu’américaines (Citi Bank).
Le gouvernement algérien devrait ainsi, précise-t-on, se prononcer sur le calendrier le 22 septembre et l’appel d’offres devrait être lancé fin septembre-début octobre. « Le gouvernement espère que le processus sera terminé en février, mais en réalité, il pourrait durer jusqu’à un an », ajoute l’AFP. Après avoir longtemps plafonné l’ouverture du capital à 49%, l’Etat algérien a finalement autorisé une ouverture au-delà du seuil des 50%. L’appel d’offres devrait être précédé de la présentation d’un rapport d’évaluation de cette banque publique par la banque d’affaires Rothschild-France, chargée en tant que bureau Conseil, d’accompagner et d’assister le ministère des Finances dans la préparation, la conduite et l’accomplissement de cette première opération de privatisation d’une banque publique algérienne. Une fois le rapport d’évaluation élaboré, la banque d’affaires, qui a entamé ses travaux en février dernier, sera chargée de « définir la stratégie de privatisation du CPA ». Le CPA est d’autant plus intéressant, aux yeux des banques internationales, qu’il est considéré comme l’établissement financier algérien disposant des meilleurs atouts. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a été le premier à être proposé à la privatisation. En outre, avec les 12% du marché bancaire algérien qu’il détient, le CPA est une banque « assainie et réalisant des gains financiers conséquents et c’est celle qui s’est engagée le plus dans le financement des activités des professions libérales », selon les propos d’un responsable dans l’administration des finances. Le capital social du CPA, qui emploie environ 2500 agents, a été augmenté en 2005 à 21,6 milliards de dinars. La privatisation du CPA est la première étape d’un grand processus de privatisation des établissements financiers algériens. Elle sera suivie par deux autres banques publiques. La Banque nationale d’Algérie et la Banque de développement local devraient ainsi suivre la même voie.
Posté Le : 16/09/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Amel B.
Source : www.elwatan.com