La présidente de l'Association nationale des hémophiles, Latifa Lamhene, estime que l'investissement dans l'éducation thérapeutique du patient et de son environnement familial est à même de sauver des vies en cas de crise quelconque.Dans une déclaration à l'APS, Mme Lamhene a mis en avant l'importance vitale de l'éducation thérapeutique de l'hémophile et de sa famille, "en tant que la clé pour sauver sa vie en cas de crise quelconque", citant le cas de propagation de la pandémie Civid-19 qui a empêché plusieurs malades de se rendre aux établissements hospitaliers pour y recevoir les soins nécessaires, en particulier la Prophylaxie, un traitement préventif contre les hémorragies.
Elle a évoqué, dans ce sens "la souffrance" des malades dans plusieurs wilayas du pays, confrontés à la difficulté de transport vers les établissements hospitaliers pour y recevoir l'injection de Prophylaxie, indispensable pour la coagulation du sang chez le patient hémophile.
Avec la propagation de la pandémie, les malades thalassémiques ont vécu également une situation critique en raison du manque flagrant de sang du fait de l'impossibilité pour les donneurs réguliers de se rendre aux centres de transfusion, a-t-elle ajouté.
Saluant l'élaboration en 2017 d'un Guide, par le ministère de la Santé, pour améliorer la prise en charge des patients, la présidente de l'Association nationale des hémophiles a déploré, cependant, sa non mise en œuvre en raison de l'absence de textes juridiques.
Quelque 2995 hémophiles sont recensés en Algérie, selon les données du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, sachant que cette maladie touche majoritairement les hommes (une femme pour 5000 hommes) et un cas pour chaque 10 000 habitants.
De son côté, la vice-présidente chargée des maladies chroniques au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Dr. Djamila Nadir, a confirmé que l'éducation thérapeutique au profit des hémophiles "a permis d'améliorer la prise en charge et d'éviter des complications provoquant un handicap au fil du temps".
Concernant l'absence de textes accompagnant le Guide du malade élaboré en 2017, la même responsable a imputé ce retard "à la non définition du réseau des structures sanitaires chargées de la distribution des produits pharmaceutiques spécifiques aux malades thalassémiques ".
De peur de contamination au Covid-19, les malades se sont abstenus de se déplacer aux centres hospitalières pour y recevoir leur traitement, qui est "très coûteux", a-t-elle expliqué.
Elle a plaidé, à ce propos, pour "l'adoption d'un nouveau mode de distribution des médicaments destinés aux malades chroniques".
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Posté Le : 06/06/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz