Déjà deux ans qu'elle nous gâche la vie, la pandémie de Covid-19 semble aller vers l'inconnu. Les autorités sanitaires du pays ont beau multiplier les alertes, la situation épidémiologique liée au coronavirus en Algérie n'augure rien de bon. Ces derniers jours, les structures de santé reçoivent de plus en plus de patients, alors que le pays est très en retard en matière de vaccination.Si, selon les spécialistes, le variant «Delta» est responsable de l'essentiel des contaminations et des hospitalisations, la nouvelle souche «Omicron» est venue compliquer davantage la donne et ouvrir la voie vers l'inconnu. «La situation épidémiologique de la 4ème vague risque de s'aggraver alors que le pic épidémique n'est pas encore atteint», a alerté, hier, le Pr Salah Lelou, chef de service de pneumologie à l'EHU d'Oran, au micro de la Chaîne III de la Radio nationale. Pis encore, «la capacité d'accueil est saturée, puisque le nombre d'hospitalisations est passé en deux semaines de 3.000 à 4.000 patients, dont 800 à Alger», a mis en garde le pneumologue.
Mais à quoi ça sert de rabâcher que la vaccination est le seul et unique moyen pour préserver les vies quand au sein de la communauté scientifique - des médecins en premier - on rechigne à recevoir le vaccin pour apporter de l'eau au moulin des «vaccino-sceptiques» ' Il n'est pas normal que ce qui est supposé être l'élite de la société, médecins, universitaires, personnels de l'éducation sont les moins vaccinés pour porter sur leurs épaules l'entière responsabilité si, à Dieu ne plaise, les autorités sanitaires venaient à perdre le contrôle de la situation.
Si l'Etat ne bouge pas au plus vite face aux transgressions en matière de règles de prévention, in fine, c'est le personnel soignant qui risque de payer un lourd tribut avec 4 de ses éléments perdus en 48h. Elargir le pass vaccinal ou rendre la vaccination obligatoire, peu importe la forme, l'urgence est d'agir vite pour conjurer une éventuelle catastrophe sanitaire, au moment où le pays est résolument engagé dans de grands chantiers, à commencer par le redressement de l'économie et l'introduction de nouvelles règles de gouvernance.
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Posté Le : 05/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com