Algérie

Covid-19: Polémique autour du «variant algérien»



«Il n'existe pas de souche algérienne du Covid-19», a tranché, hier dimanche, le Pr Rachid Belhadj, directeur des activités médicales et paramédicales au CHU «Mustapha Bacha» et président du Syndicat des professeurs et chercheurs universitaires.En effet, intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le Pr Rachid Belhadj a démenti les propos tenus la veille par le Pr Mohamed Zeroual, maître-assistant en épidémiologie à l'Etablissement hospitalier spécialisé en maladies infectieuses «El Hadi Flici» (ex-hôpital El Kettar), au sujet de la circulation de souche algérienne du coronavirus. « Les enquêtes épidémiologiques déjà menées ont démontré qu'il n'existe pas de souche algérienne du Covid-19 ». Le président du Syndicat des professeurs et chercheurs universitaires, tout en rassurant sur l'inexistence de variant algérien, a toutefois insisté sur l'importance de la sensibilisation et la nécessité de se faire vacciner. Rappelant le protocole sanitaire mis en place à l'occasion de l'examen du baccalauréat, le Pr Rachid Belhadj a expliqué que «depuis seize mois, date de l'apparition du virus chez nous, l'Algérie a acquis une expérience pour prévenir et traiter cette maladie», ajoutant que les candidats aux épreuves du baccalauréat «ne posaient pas de problème particulier vu leur jeune âge». Au sujet de la situation épidémiologique au niveau de la capitale, l'invité de la Radio a révélé que le CHU «Mustapha Bacha» reçoit «entre 30 et 50 cas/jour pour des tests de dépistage et six hospitalisations en moyenne quotidiennement», ajoutant que les capacités du plus grand établissement hospitalier de la capitale ne peuvent dépasser plus de vingt malades en réanimation. Concernant la campagne de vaccination en cours, le directeur des activités médicales et paramédicales au CHU «Mustapha Bacha» a déploré «le manque de sensibilisation et l'inconscience chez les citoyens qui rechignent à se faire vacciner, malgré la sécurité et la disponibilité, en quantités suffisantes, de tous les types de vaccins importés par l'Algérie». «Nous avons constaté une faible affluence au niveau des espaces de proximité, comme les chapiteaux dressés au niveau des lieux et places publics, qui ne reçoivent pas plus de 100 citoyens par jour», a-t-il regretté. «Même l'opération de vaccination chez les personnels médicaux et paramédicaux n'avance pas au rythme souhaité, puisque 17% seulement parmi les blouses blanches ont été vaccinés», a-t-il révélé, parlant de «l'influence des réseaux sociaux sur certaines personnes qui craignent, à tort, les effets secondaires du vaccin anti-Covid », a-t-il conclu. Pour rappel, le Dr Mohamed Zeroual, de l'Etablissement hospitalier spécialisé en maladies infectieuses «El Hadi Flici» (ex-hôpital El Kettar), a révélé, samedi, que des «souches algériennes du virus, même si elles ne sont pas dangereuses, sont en circulation dans notre pays, aux côtés des variants étrangers». L'épidémiologiste a également indiqué que les «cas recensés quotidiennement ne reflètent pas la réalité puisque seules les personnes arrivées à un stade avancé de la maladie se présentent aux urgences des hôpitaux pour réclamer de l'oxygène».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)