Si le variant «Delta» est à l'origine de l'essentiel des contaminations et des hospitalisations, les personnes non vaccinées représentent 90% des formes graves, selon un spécialiste de l'EHU d'Oran.«La situation épidémiologique risque de s'ag-graver», alerte le Pr. Salah Lelou, chef de service de Pneumologie à l'EHU d'Oran, cité par la radio nationale Chaîne 3.
«Ce variant va entraîner un afflux important de patients au niveau de nos hôpitaux», selon l'intervenant qui précise que «la capacité d'accueil (des structures de santé publique) est saturée», et que le nombre d'hospitalisations est passé en deux semaines de 3.000 à 4.000 patients, dont 800 à Alger, alors que «le pic n'est pas encore atteint».
«Beaucoup de jeunes sont atteints par ce variant», a-t-il dit, déplorant, par ailleurs, le lourd tribut payé par le corps médical qui a perdu 4 de ses éléments en 2 jours.
Pr. Lelou préconise la vaccination pour faire face à cette situation. «Le seul moyen pour faire face c'est la vaccination, car elle a fait ses preuves». Et de rappeler que «90% des sujets atteints par des formes graves sont des patients non vaccinés». La situation appelle à «la vigilance» a insisté l'intervenant qui a appelé à «une vaccination massive».
De nombreux spécialistes ont rappelé durant les derniers jours la nécessité de se vacciner et de respecter scrupuleusement les mesures sanitaires, pour éviter la situation vécue durant la 3ème vague survenue en été dernier.
Le directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), Pr. Fawzi Derrar, avait constaté, dimanche que «les cas d'hospitalisation Covid sont en nette augmentation», au moment où le «taux de vaccination reste faible». «Quand le taux de vaccination est élevé, le pic des contaminations arrive rapidement suivi d'une contraction de la vague épidémique, puisque il y a moins de cas. Or quand le taux de vaccination est faible (cas de l'Algérie), le pic tarde à venir, ce qui donne une vague longue dans le temps, ce qui fait qu'on enregistre plus de cas», avait-il expliqué.
Pr. Derrar rappelle aussi «qu'une personne vaccinée divise par dix la probabilité d'être hospitalisée par rapport aux non vaccinées».
Concernant les variants du Covid-19 présents en Algérie, le DG de l'IPA avait également noté que le nouveau variant «Omicron» représente «plus de 10%» actuellement, alors «plus de 80% des contaminations sont dues au «Delta»» un variant meurtrier. Pr Derrar avait également insisté que le vaccin reste le meilleur moyen pour se prémunir contre les complications dues aux coronavirus. «La vaccination demeure bénéfique quel que soit le scénario, parce que l'immunité résiduelle qui persiste après une vaccination peut protéger contre les formes graves».
Le même appel avait été lancé, fin décembre, par le Pr Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d'Immunologie et chef de service du Laboratoire central à l'hôpital de Rouiba.
Il faut «rester vigilant, adhérer à la vaccination et respecter strictement les règles sanitaires de base, à savoir le port du masque de protection, la distanciation physique et le lavage fréquent des mains, afin de faire face à toute évolution possible», avait-il déclaré.
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Posté Le : 05/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R N
Source : www.lequotidien-oran.com