Algérie

Covid-19: La prudence demeure de mise



«Les voyants sont au vert» a rassuré hier, Pr. Fawzi Derrar, directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), concernant la situation des contaminations ‘Covid-19', tout en recommandant, «la vigilance et la vaccination pour parer à d'éventuelles vagues de nouvelles contaminations», a-t-il déclaré sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3.Pour l'intervenant, actuellement, le taux de reproduction du virus est inférieur à 1, en Algérie. «C'est vrai que le plus dur est derrière nous, mais nous gardons l'?il sur l'évolution de la pandémie», a-t-il affirmé en expliquant que «des scénarios d'évolution» restent plausibles. Selon lui, «il y a plusieurs scénarios qui sont évoqués». «Il y a une possible recombinaison entre les coronavirus saisonniers à l'automne et le risque de transfert du virus de l'homme à l'animal puis son retour vers l'homme (rétro-zoonoses)», a-t-il ajouté pour mettre en garde contre un relâchement vis-à-vis de la pandémie. «Il y a des scénarios d'évolution qu'il faudra prendre en considération dans le futur pour ne pas se faire surprendre car la dynamique prise par ce virus, depuis son apparition et sa diversité sur les plans tant génétique que moléculaire, nous obligent à rester sur nos gardes», dit-il encore. Concernant les mesures de prévention contre la pandémie, le DG de l'IPA insiste sur leur maintien pour éviter une nouvelle hausse des contaminations, tout en recommandant la vaccination pour se protéger contre d'éventuelles complications. «Même si ce virus sera saisonnier, les sujets qui n'ont pas été vaccinés vont payer un lourd tribu quand on aura des vagues dues à de nouveaux variants», explique Fawzi Derrar. «Il faut continuer à se faire vacciner malgré l'amélioration de la situation épidémiologique», a-t-il ajouté à ce propos.
A une question relative à une «immunité collective» qui aurait été acquise après la dernière vague du variant ‘Omicron', Pr Derrar a expliqué que «les personnes ayant contracté le variant ‘Omicron' et vaccinées au temps du variant Delta sont des sujets très bien immunisés et protégés contre le virus de la grippe de manière générale». En revanche, a-t-il fait observer, «ceux qui n'ont pas été vaccinés auparavant et qui ont contracté le variant ‘Omicron' par la suite, vont devenir des sujets vulnérables aux infections ultérieures, probablement aux sous-variants pouvant éventuellement apparaître plus tard».
«En ce sens, l'immunité induite par la vaccination, ajoutée à l'immunité naturelle induite par le variant ‘Omicron', donnent une immunité efficace qui peut perdurer», a encore expliqué le DG de l'IPA, regrettant au passage un taux de vaccination en Algérie «pas élevé».
L'intervenant a réitéré son appel aux Algériens de se faire vacciner d'autant plus que le pays dispose de près de 10 millions de doses de vaccin anti-Covid dont la validité s'étale jusqu'en 2023.
Par ailleurs, pour M. Derrar, l'on se dirige vers l'assouplissement des mesures restrictives imposées par la pandémie, sans toutefois renoncer au pass vaccinal qui, selon lui, reste «le dernier rempart» contre la propagation du virus, appelant en même temps les Algériens à faire montre de «vigilance et de continuer de porter le masque dans les espaces fermés d'autant plus que des cas de contamination continuent d'être détectés.»
Concernant une éventuelle suppression des tests PCR et antigénique, le DG de l'Institut Pasteur d'Algérie a estimé qu'»il ne faut pas se précipiter». Selon lui, cette question «est à l'ordre du jour du Conseil scientifique» qui demeure «consulté» par les autorités du pays pour accompagner les décisions à prendre.
Rappelons qu'à propos d'immunité collective, un autre expert, Pr Kamel Djenouhat, président de la société algérienne d'immunologie, chef de service du laboratoire central de l'EPH de Rouiba, l'avait estimé, il y a quelques jours, à «90%».
L'apport de la vaccination anti-coronavirus reste, pour le Pr Kamel Djenouhat, «positif», expliquant que «les sujets vaccinés ont pu éviter les formes gaves, et même s'ils ont été hospitalisés, très peu de cas de décès ont été enregistrés», a-t-il souligné.


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