Covid-19: « Il ne faut pas sous-estimer la dangerosité » du nouveau sous-variant

De l'avis de nombreux spécialistes et professionnels de la santé, la 5ème vague de la Covid-19 commence à s'installer, avec une courbe de contaminations lente mais ascendante. Le bilan de dimanche du ministère de la Santé faisait état de 67 nouveaux cas confirmés de coronavirus et 47 guérisons.Le docteur Mohamed Melhag, chercheur, virologue et ancien biologiste, a affirmé au «Le Quotidien d'Oran » que le mutant ou le sous-variant d'Omicron «BA5», qui sévit actuellement dans notre pays, est moins dangereux que le mutant «Delta». Mais, prévient-il, il ne faut pas sous-estimer sa dangerosité du fait qu'on a déjà enregistré un décès.
Le virologue précise que ceux qui disent que ce nouveau mutant d'Omicron n'est pas dangereux se trompent. Car les trois critères qui définissent la dangerosité du virus sont l'enregistrement d'un décès (un ou plus), l'hospitalisation et les soins intensifs (réanimation).
En précisant qu'il est vrai qu'on n'a pas un nombre important de patients ayant connu des complications « mais nous avons tout de même enregistré quelques cas qui sont en réanimation et ceux qui ont été hospitalisés, avec malheureusement un décès, après une accalmie de trois mois », explique-t-il. Le Dr Melhag ajoute qu'il ne faut pas paniquer mais il faut être prudent et vigilant. Il recommande, dans ce sens, le retour aux mesures préventives et les mesures barrières connues par tout le monde: « le port de masque, la désinfection des mains régulièrement et le respect de la distanciation physique notamment dans les espaces fermés».
Il dira que les citoyens ont déjà vécu les conséquences fâcheuses des troisième et quatrième vagues, d'où l'impératif de respecter les mesures barrières et les mesures d'hygiène, sans même attendre les résolutions qui seront prises incessamment par le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus. Le virologue a rappelé la nécessité de redynamiser les campagnes de vaccination, tout en évoquant l'importance de réaliser une quatrième dose de rappel du vaccin anti-Covid-19, afin de protéger les personnes âgées et les personnes vulnérables. Et de préciser que la décision d'aller vers la quatrième dose est une décision qui est du ressort des autorités du secteur de la santé et du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus. « Pour le moment, on recommande en tant que spécialistes, à ceux ayant pris une dose ou deux de poursuivre la vaccination pour prendre les doses restantes, notamment ceux qui ont été vaccinés depuis plus de 6 mois », indique le spécialiste, en précisant qu'il est vrai que la vaccination n'écarte pas à 100% la transmission du virus mais elle réduit considérablement le risque de mortalité et le taux de complication en cas de contamination et renforcera l'immunité collective.