Algérie

Covid-19: Des spécialistes tirent la sonnette d'alarme à la veille de l'Aïd



La situation épidémiologique en Algérie suscite de réelles inquiétudes des autorités sanitaires au point qu'un « pass vaccinal » pourrait bientôt être exigé pour accéder aux espaces publics. En effet, «la réticence du personnel soignant à se faire vacciner pourrait conduire à une hausse des contaminations par le Covid-19 », a mis en garde vendredi le président du Conseil scientifique de l'Etablissement public hospitalier (EPH) de Rouiba, Pr Kamal Djenouhat. Invité à une émission hebdomadaire de la télévision nationale en compagnie du Pr Amine Salmi, chef de service urgences et réanimation du CHU Mustapha Pacha, le Pr Djenouhat a dit regretter « la réticence du corps médical à se faire vacciner », ce qui pourrait, selon lui, « conduire à une hausse des contaminations au Covid-19 chez cette catégorie du fait des contacts directs et permanents avec les cas hospitalisés». Le président du Conseil scientifique de l'Etablissement public hospitalier de Rouiba, a également invité, dans ce cadre, les personnels du secteur de la santé à participer à l'opération de vaccination « pour laquelle l'Etat a mis en place tous les moyens nécessaires pour éviter la propagation du Covid-19 notamment le variant Delta», a-t-il insisté.Par ailleurs, le même intervenant a souligné que « la réticence du personnel soignant pourrait conduire à la hausse des cas d'atteinte durant les prochains jours en raison de la propagation du variant Delta, très répandu dans le monde, ayant touché les jeunes étant donné que la campagne de vaccination avait touché au début les personnes âgées, les malades chroniques uniquement », a-t-il affirmé.
Interrogé sur la réinfection au Covid-19 chez les cas vaccinés, le Pr Djenouhat qui n'a pas écarté ce cas de figure, a expliqué que le vaccin « protège à hauteur de plus de 60%. En cas de réinfection, le cas n'est pas très grave », a-t-il rassuré. Citant pour exemple les cas admis à l'EPH de Rouiba, le même spécialiste a soutenu que «le problème alarmant réside dans les cas contact qui circulent librement, participant, ainsi, à la propagation du covid-19 », a-t-il alerté.
Pour sa part, le chef de service urgences et réanimation au CHU Mustapha Pacha, le Pr Amine Salmi, qui a tiré la sonnette d'alarme, a fait savoir que « sur un total de 30 cas positifs au Covid-19 qui se trouvent au service réanimation, un seul cas s'était fait vacciner, démontrant, ainsi, que certaines catégories de la société ne prennent pas conscience quant à l'importance du vaccin et ne respectent pas les gestes barrières », a-t-il révélé.
Selon le même intervenant, « la poursuite de la situation épidémiologique sur cette cadence, la non réalisation d'un taux important de population vaccinée et le non respect des gestes barrières pourraient aboutir à des complications plus dangereuses, notamment le manque de lits de réanimation », a-t-il mis en garde. Les deux spécialistes ont appelé tous les citoyens à l'impératif de faire preuve de vigilance durant l'Aïd el Adha et d'éviter les rassemblements et les visites familiales.


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