Covid-19, canicule et Aïd El Adha: Oran croule sous les ordures

Devant la persistance de la grève des entreprises privées sous-traitant la collecte des ordures ménagères pour le compte de l'APC d'Oran, certains quartiers de la ville sont carrément «ensevelis» sous des quantités de déchets qui s'accumulent un peu partout.Tous les moyens de l'EPIC de wilaya «Oran Propreté», soutenus par des moyens très limités de la commune d'Oran sont mis à la disposition des secteurs urbains pour venir à bout des tonnes de déchets qui ne cessent de s'accumuler de jour en jour. Il faut dire que les entreprise privées ont réussi, il y a des années déjà, et c'est un choix des pouvoirs publics de l'époque, d'avoir une position de quasi-monopole sur la collecte des ordures ménagères de la ville d'Oran, si on excepte les secteurs urbains d'El Othmania et de Canastel où la collecte est assurée, depuis quelques années, par l'EPIC Oran Propreté.
Difficile donc, pour ne pas dire impossible, de pallier au déficit de moyens de collecte généré par la grève des entreprises privées. Ces dernières restent fermes, selon leurs représentants. Pas question de reprise de la collecte sans un geste des pouvoirs publics pour le recouvrement de leurs créances. Des créances qui se chiffrent en milliards de centimes et dont certaines remontent à 2014 et 2015.
Dans ce bras de fer entre pouvoirs publics et sous-traitants privés, et au-delà de cet aspect financier, c'est la sécurité sanitaire des citoyens qui est mise sur la balance et c'est bien évidemment le citoyen qui, en final, en paye le prix fort avec les circonstances aggravantes que l'on connaît induites par la saison des chaleurs et par l'épidémie du Covid-19.
Il est peut-être venu le temps de faire le bilan sur ce modèle de gestion adopté par les pouvoirs publics pour la collecte des ordures ménagères de l'une des plus grandes villes d'Algérie.