Algérie

Couverture médiatique des conflits arabes : les Occidentaux loin de la réalité profonde (Balta)


Couverture médiatique des conflits arabes : les Occidentaux loin de la réalité profonde (Balta)
Les médias, notamment occidentaux, ont couvert les conflits survenus ces dernières années dans le monde arabe sans connaître la réalité profonde de ces pays, a estimé dimanche à Alger l'ancien journaliste du quotidien français Le Monde et spécialiste du Moyen-Orient, Paul Balta.
"J'estime regrettable que les journalistes, en couvrant les révolutions arabes, ne connaissent pas la réalité profonde de ce qui se passe dans ces pays", a indiqué à l'APS M. Balta, en marge d'une conférence à l'école supérieure de journalisme, consacrée à son expérience journalistique au Maghreb et au Moyen-Orient.
"Il y a un minimum qui est donné. Les médias, notamment occidentaux, ont mis beaucoup plus l'accent sur ce qui est visible mais pas sur les réalités en profondeur pour faire comprendre aux gens la portée de ces événements", a-t-il ajouté.
Pour lui, il est "nécessaire" avant de couvrir des événements, notamment dans des pays qui sont étrangers pour un journaliste, d'en connaître l'histoire, les traditions et les enjeux qui tournent autour de ceux-ci pour "être objectif et sans être dénigrant".
Invité à comparer la presse algérienne du temps où il était responsable du bureau du journal Le Monde en Algérie et actuellement, M. Balta a indiqué que la situation "était sans comparaison", en raison "d'une énorme évolution".
"La presse actuelle en Algérie est la plus libre dans le monde arabe. J'étais impressionné récemment, lors de la prise d'otages d'In Amenas, comment les journaux ont mis en cause la mauvaise communication du gouvernement. Je ne connais pas de pays arabe où l'on aurait autorisé cela", a-t-il observé.
Né à Alexandrie en Egypte, Paul Balta est écrivain et ancien journaliste, spécialiste du monde arabe et du Moyen-Orient. Il a été responsable du bureau Maghreb du journal Le Monde basé à Alger. Durant sa présence en Algérie (1973-1978), il a eu 50 heures d'entretien avec le défunt président Houari Boumediène.
Il a, par ailleurs, couvert de grands événements au Moyen-Orient, notamment la révolution iranienne.
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