On laisse donc le disciple dans le four et chacun vaque à ses occupations. Abû Madyan oublie même son disciple et, quand il lui revient à l'esprit, il se précipite au four. «Ouvre vite le four !» ordonne-t-il au boulanger. Il ouvre le four et on trouve le disciple, accroupi dans un coin, méditant à quelque question.
' Alors, demande Abû Madyan
' La chaleur ne m'a pas atteint, puisque les flammes jetaient dans ma direction des bouffées de fraîcheur !
Le prodige fait le tour de la ville et augmente la considération et le prestige du maître. Le nombre de ses disciples augmente de façon considérable. Certains se disent même prêts à tout abandonner pour le suivre. C'est le cas d'un certain Abu Zahr, un fonctionnaire de haut rang qui était très riche et qui, pour suivre les traces du maître, a vendu tous ses biens et les a distribués aux pauvres. La véritable richesse, disait Abû Madyan, est celle des c'urs. Mais il tenait à avertir ceux qui voulaient être ses disciples que la voie qui y conduit est étroite et semée d'embûches. Il répétait souvent cette sentence : «Celui qui connaît Dieu ne cesse de l'invoquer, aussi bien à l'état de veille que dans le sommeil, celui qui a goûté à la douceur de la prière ne peut plus trouver le sommeil !»
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 11/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M A Haddadou
Source : www.infosoir.com