Algérie

Coutumes & Traditions Hommes et femmes d'Algérie Sidi Boumedienne (VIII)



Il va le laisser ainsi pendant trois jours, à sa porte, sans boisson ni nourriture. Au troisième jour, perdant le contrôle de lui-même, il se jette à l'endroit où Abu Yaza'a est assis et se roule dans la poussière. «Pitié ! pitié !», crie-t-il en pleurant. Mais le maître ne se laisse pas attendrir. Chou'ayb se relève et découvre qu'il est aveugle ! Le cheikh ordonne qu'on le mette dans un coin de la maison et qu'on l'oublie. Le jeune homme va passer la nuit à pleurer. Il ne comprend toujours pas ce qu'il a fait au saint lui qui est venu lui rendre visite, dans l'espoir de bénéficier de ses bénédictions. Et comble de malheur, il a perdu la vue, sans doute à la suite d'une malédiction du cheikh ! Le lendemain, il se lève et marche à tâtons.
«Hé, l'Andalou, dit Abu Yaza'a, approche-toi !» Le saint daigne enfin s'adresser à lui ! Il va dans la direction de la voix. Abu Yaza'a lui caresse aussitôt le visage et il recouvre la vie. «Maître, dit Chou'ayb, je ne comprends pas pourquoi tu m'as rejeté ! - Je voulais seulement t'éprouver, lui dit-il, voir si tu pouvais résister à l'adversité, maintenant, je sais que tu es un homme pur et que tu es promis à une grande destinée.» Il l'accueille chaleureusement chez lui, lui donne à manger et le prend comme discipline.


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