Course des artistes : Consolider la production culturelle

198 participants, dont 68 artistes ont pris part à la deuxième édition de la course des artistes tenue samedi 05juin , à la forêt de l'office Riad El Feth, à Alger, à l'occasion de la célébration de la journée nationale de l'Artiste, coïncidant avec la date symbolique de l’assassinat le 8 juin 1958 de l’artiste chanteur, parolier et compositeur Ali Maâchi.

Cette célébration revêt, aujourd’hui, un cachet particulier en pleine crise sanitaire du coronavirus qui enregistre, ces derniers jours, une augmentation des cas atteints par ce virus. La mobilisation et le respect des mesures de prévention ont été enregistrés chez les participants, en l'occurrence, artistes, journalistes et sportifs aux côtés de leurs concitoyens, ainsi que des organisateurs.
Cette initiative, organisée, sous le patronage du ministère de la culture et des arts, en collaboration avec plusieurs entreprises culturelles, dont l'OREF, ENAG, AARC, ONDA, ONCI, TALIRA EVENT'S...., sous le signe «Esprit sain, corps vif «, se fixe l'objectif, de rendre hommage aux artistes algériens pour leurs dévouement à la promotion de la culture, comme il nous a été précisé par le directeur général de l'Office de promotion culturelle et artistique de la commune d'Alger-Centre, Zemem Mohamed-Amine.»
L'APC d'Alger-Centre a toujours marqué sa présence dans ce genre d'événements. C'est un plaisir pour nous de rendre hommage à ces artistes qui ont marqué la scène culturelle, chacun dans son domaine, mais surtout ceux qui contribuent à la promotion de notre culture et à la préservation de notre patrimoine culturel et notre identité» a-t-il souligné.
Pour sa part, Hmida Ayachi, écrivain, journaliste et conseiller auprès du ministère de la Culture et des Arts, nous a fait savoir que cette 2e édition est une commémoration et un hommage aux artistes algériens qui ont marqué par leur sensibilité créative la vie culturelle et intellectuelle de l'Algérie durant toutes les festivités locale, régionale, nationale et internationale.»
C'est une occasion de faire un métissage entre le sport et la culture, deux mondes qui ne peuvent pas être dissociés. C'est un rapport entre le corps et l'esprit», a-t-il expliqué. Par ailleurs, les participants ont bien accueilli cette initiative, qui est une occasion de partage, de détente et de connaissance entre l'art, le sport, le journalisme... Sid Ali Farès journaliste à la Radio algérienne a précisé que «en tant que journaliste cette initiative est très importante pour nous parce qu'elle nous permet de nous rencontrer. On est tout le temps sur le terrain pour des couvertures. C’est une très bonne initiative et c'est très sympathique de venir courir dans la forêt de l'Office Riad El Feth avec des amis, des collègues, des responsables...» a t-il indiqué.
Le directeur du Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, Yahiaoui, qui a également, participé à cette course, exprime son bonheur, pour rendre hommage aux artistes algériens, en lançant un appel aux jeunes, artistes sportifs, journalistes, responsables et surtout à se diriger aux urnes en masse pour la construction d'une Algérie nouvelle, libre et indépendante. La journaliste de la Télévision algérienne et candidate du parti « la voix du peuple», nous indique que cette course tombe à pic, pour témoigner de la fraternité, la solidarité, le respect et la complicité entre le peuple algérien, surtout, en cette période décisive, marquée par la tenue des élections législatives du 12 juin prochain. «Le citoyen algérien Il doit faire son devoir national et choisir en toute liberté ses représentants, faire entendre sa voix auprès des responsables. L'Algérie a besoin de tous ses enfants pour la construire, a t-elle indiqué, en appelant le peuple Algérien à s'exprimer et à voter pour ses représentants le jour «J». Ali Maâchi, l'homme qui s'est sacrifié pour le droit d'exister Au-delà de ses aspects festifs à travers les programmes d’animation et d’hommages rendus aux artistes par les différentes institutions culturelles, à l’occasion de la célébration de cette journée de l’artiste, il est important de rappeler que cette célébration est la date du décès du talentueux artiste Ali Maâchi et ses deux compagnons de lutte, Djilali Bensotra et Mohamed Djahlène.
Ces artistes et chouhada ont été sacrifiés sur la place publique à Tiaret par le colonisateur français pour terroriser les Algériens et les dissuader de tout mouvement insurrectionnel. Ali Maâchi, qui luttait non seulement par sa plume et sa voix pour chanter l’amour de la patrie et de la liberté, pour porter haut et fort le combat du peuple algérien sur la scène internationale, avait notamment contribué à imprimer et diffuser l’hymne national algérien Quassaman. Arrêté pour son militantisme, Ali Maâchi et son ami Djamel Mohamedi sont envoyés dans le centre de torture provisoire à Tiaret. Le 8 juin, les habitants de la ville sont rassemblés, sur la place centrale de Tiaret appelée aujourd’hui «SahatEchouhada», pour découvrir horrifiés les corps torturés, criblés de balles et pendus par les pieds d’Ali Maâchi et ses deux compagnons, afin de dissuader les Algériens de tout mouvement insurrectionnel pour retrouver la liberté. Ali Maâchi incarne ainsi, l’engagement et le sacrifice de l’artiste pour le droit d’exister dans une Algérie libre et indépendante. Un engagement qui, plus de soixante ans plus tard, résonne de mille éclats à travers tout le territoire avec l’engagement actif des artistes algériens. Ce rappel souligne ainsi que la ferveur de l’engagement des artistes algériens pour la défense de la patrie a des racines profondes.