Algérie

Course contre la montre



Course contre la montre
Le chef de l'Etat a présidé, hier, son second Conseil des ministres en l'espace de quinze jours. Abdelaziz Bouteflika fait montre d'une détermination singulière à parachever les différents chantiers lancés au cours du précédent quinquennat et, surtout, à honorer ses engagements pris lors de sa réélection le 17 avril dernier. Une entame énergique du quatrième mandat qui tranche avec les appréhensions de ses détracteurs quant à sa capacité à diriger le pays vers la stabilité sociale et la prospérité économique.Il y a exactement deux semaines, un premier Conseil des membres de l'Exécutif a été consacré au grand chantier de la révision constitutionnelle. Le chef de cabinet de la présidence, Ahmed Ouyahia, a été chargé, à l'occasion, de conduire les consultations à ce sujet avec toutes les formations politiques agréées, les personnalités nationales et les représentants de la société civile.Des invitations ont été immédiatement adressées aux acteurs concernés avec un rapport détaillé sur les débats menés précédemment dans ce sens par la Commission nationale de dialogue, sous la houlette du président du Sénat, Abdelkader Bensalah, et les conclusions techniques des experts en droit constitutionnel. Sans trop tarder, Ahmed Ouyahia annonce l'ouverture des discussions avec la classe politique pour les jours qui viennent avec l'objectif affiché de converger au plus vite vers une Constitution consensuelle.Un grand atelier portant sur l'actualisation de la loi fondamentale pour répondre à l'aspiration d'émancipation de la société algérienne, mais aussi dans le souci d'adapter le pays à la marche du monde. Même si nombre de partis d'opposition affichent, a priori, des réticences et des doutes sur l'aboutissement de ce projet, les formations majoritaires dans les assemblées élues et des personnalités de premier plan n'ont pas manqué de manifester un vif intérêt à prendre une part active à cette ?uvre de renouveau national.L'ancien secrétaire général du RND ne désespère pas, non plus, de battre les craintes de ses hôtes en assurant la participation de la majorité de ses invités. Au regard des efforts déployés et de la volonté affichée à cet effet, M. Ouyahia est visiblement tenu au respect d'un échéancier très strict.Des observateurs estiment que la nouvelle Constitution devrait être mise en ?uvre avant la fin de l'année en cours. Hier, les ministres, chacun dans son secteur, ont été également sommés d'agir, vite et efficacement, pour mener à bien le programme du président de la République. Un plan d'action du gouvernement a été examiné à l'occasion, avec des objectifs concrets à atteindre à brève et moyenne échéance. Le chef de l'Etat a rappelé à l'occasion que «les pouvoirs publics devront livrer une véritable course contre le temps dans la mise en place des réponses aux attentes de la population, notamment la jeunesse, et dans la construction d'une économie diversifiée et compétitive pour assurer une meilleure croissance ainsi que la pérennité du développement national et de la politique de justice sociale». Dans cette optique l'accent a été mis sur nombre de questions fondamentales comme la bonne gouvernance, l'amélioration constante du service public, la lutte contre la corruption et la bureaucratie, la promotion de la démocratie participative et de la transparence, l'accélération des réformes économiques et sociales à travers l'élaboration d'un programme conséquent d'investissement pour le quinquennat 2014-2019.En somme, il s'agit d'une course contre la montre où chaque ministre est appelé à justifier régulièrement des avancées réalisées dans son département.Abdelaziz Bouteflika tient visiblement à démentir, par les actes, les appréhensions et les supputations de ses détracteurs quant à sa capacité à bien mener les nombreuses réformes et les divers chantiers annoncés lors de sa campagne électorale. Il est vrai que les Algériens ne croient qu'aux réalisations. Tout le reste n'est que littérature.K. A.




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