En quelques années, les cours particuliers pour la préparation des
examens scolaires de fin de cursus, baccalauréat et brevet d'enseignement moyen
(BEM) notamment, sont devenus pour les parents soucieux de l'avenir de leurs
enfants une véritable obligation avec son lot de dépenses et de sacrifices. Avec
les dernières cuvées du baccalauréat que d'aucuns n'hésitent à monétiser, les
parents veulent plus que le simple diplôme; ils désirent surtout la mention à
l'aide de quoi il serait toujours beaucoup plus facile de faire le choix
judicieux. Et pour cela, le soutien avec les cours particuliers s'avère plus
que nécessaire pour des parents qui n'émargent pas tous dans le registre des
«gens aisés» comme ce fut un temps.
Mathématiques, Physiques et Sciences Naturelles : voici les trois matières
les plus demandées et les plus chères sur le marché. Que l'on juge par les
tarifs appliqués : une école ayant pignon sur rue, totalement versée dans le
créneau, offre différentes formules. Les cours dispensés les vendredi et samedi
sont tarifés à 1.700 dinars la matière, à raison de 4 séances de deux heures
chacune par mois. Pour les jours de semaine où l'affluence est moindre, le
tarif est de 1.500 dinars la matière, avec des classes pas trop chargées et des
enseignants chevronnés en exercice ou retraités qui ont trouvé le bon filon
pour se faire une deuxième paie ou pension. Ce qui revient à plus de 5.000
dinars/mois sans garantie de résultats, bien sûr, même si chaque école affiche
à la réception le taux de réussite de l'exercice écoulé en guise de publicité
et qui arrive même à refuser des demandes tant les demandeurs sont nombreux. «Ma
fille, qui est en terminale Sciences, est inscrite au niveau de cette école, elle
semble tout à fait intéressée et les premiers examens montrent déjà les fruits
de ces cours qui me coûtent quand même un bon petit pactole. Je ne voudrais pas
qu'elle ait son bac sans mention pour ensuite se contenter d'une vague
spécialité. Par contre, j'ai toujours rêvé de la médecine, chirurgie dentaire
ou pharmacologie comme filières, mais à voir les moyennes exigées de plus en
plus fortes, cela exige un réel effort. Et c'est pour ça que je l'ai inscrite
dans cette école tout comme son frère qui prépare le BEM, avec un tarif
légèrement plus bas», affirme un père de famille fonctionnaire de son état. Autre
quartier et autre école : pour les vacances d'hiver qui ont eu lieu fin
décembre, cette structure, dont la réputation est bien établie, propose pour 6.000
dinars une révision générale des trois matières citées ci-haut,
du début de l'année scolaire jusqu'à la fin du 1er trimestre et les demandes ne
se sont pas fait attendre pour de centaines d'élèves, fortement intéressés. En
plus de ces écoles, des enseignants dispensent des cours dans leurs demeures
pour 1.000 et jusqu'à 2000 dinars le mois pour 4 séances, cela a lieu durant le
week-end et les parents y souscrivent pleinement pourvu que les résultats
suivent.
Un enseignant qui donne des cours particuliers nous dira que c'est
beaucoup plus facile d'enseigner dans une classe de ce genre que dans un lycée
en expliquant que l'élève qui y vient et en premier lieu demandeur et motivé, puisqu'il
paie pour cela, est, par conséquent, très attentif. Et même si on enseigne à
une classe de 50 ou 60 élèves, tu n'entendras pas une mouche qui vole. Et les
parents qui suivent de près les progrès de leurs enfants viennent nous
manifester leurs encouragements. Au-delà, il faut convenir que l'école payante
fait son chemin dans une société qui cherche la performance avant tout et le
bac offert au rabais n'est plus le fameux sésame qui ouvre tous les horizons.
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Posté Le : 13/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : T Lakhal
Source : www.lequotidien-oran.com