Algérie

COURS DU BRUT



COURS DU BRUT
La baisse du prix du pétrole sur le marché international n'est pas la bienvenue pour l'économie algé- rienne car elle menace directement la rente liée aux exportations d'hydrocarbures, qui pourrait emboiter le pas aux diffé- rents projets lancés par le gouvernement. Cette situation qui dure depuis 2014, est prise au sérieux par le pouvoir algérien. Les prix du pétrole qui ont touché déjà le fond peuvent continuer à faire marche arrière. En effet, la probabilité d'une nouvelle chute, encore plus prononc ée, des cours pétroliers n'est pas un scénario à exclure, même au cas où les producteurs de brut s'alliaient, une fois encore, pour diminuer les niveaux actuels de leur production. C'est là, le constat dressé par le professeur Chemseddine Chitour, enseignant à l'Ecole nationale polytechnique d'Alger et spécialiste des questions énerg étiques, à la Radio nationale. M. Chitour y rappelle, qu'en novembre dernier, l'Opep avait décidé de réduire sa production de brut, relevant au passage que cette stratégie a " apparemment marché " puisque, dit-il, les prix ont grimpé autour des 55 dollars le baril. Il n'en relève pas moins que la situation reste toujours " fragile ", cette hausse s'étant, signale-til, manifestée à une période hivernale, durant laquelle la demande est habituellement importante. N'écartant pas la menace d'une nouvelle chute des cours, drastique cette fois, il l'étaye par la décision de la nouvelle administration américaine d'encourager l'exploitation des énergies fossiles, ainsi que par l'augmentation du nombre des sites d'exploitation des gaz de schiste, dont il note qu'il est passé de 500 à 850. Disant sa faveur à une reconduction de l'accord de l'OPEP, l'intervenant considère que les pays producteurs devraient aller encore " plus loin " afin, dit-il, qu'ils puissent compenser les quantités de pétrole mises sur le marché par les Etats-Unis. Citant une récente étude de l'agence d'information Blomberg, il y relève et confirme que " si on ne fait rien, d'ici juin ", les cours du brut pourrait connaître une chute brutale pour se situer à un niveau de 30 dollars le baril. Il souligne cette éventualité en rappelant que la Chine, tout autant que l'Arabie Saoudite, sont toutes deux en train de " pomper au maximum " et que les Etats-Unis, encouragés par un relèvement du pétrole de schiste, devenu rentable à partir de 50 dollars, " sont désormais capables de noyer de marché ". Face à ces sombres perspectives, le professeur Chitour appelle l'Algérie à prendre le courage de se dépêtrer de la " rente pétroli ère " afin, souligne-t-il, qu'elle n'ait pas à " se tenir le ventre ", chaque fois que les cours du but se mettent à fluctuer dangereusement.


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