Algérie

Courrier des lecteurs



J?ai appris dans la presse que notre ministre de l?Education nationale a exprimé sa détermination à combattre la violence en milieu scolaire. Il a même dit qu?il est prêt à faire appel à la police si nécessaire. J?ai peur pour mes enfants, un est au collège et l?autre au lycée. J?ai peur des bavures policières bien entendu. Que pensez-vous d?une telle décision ? Madame R. S. ( Tipaza) Réponse : D?abord, à notre connaissance, il n?y a aucune décision prise dans ce sens. Ensuite, si vous voulez notre avis, sachez, Madame, que la violence n?émane jamais d?un élève de façon spontanée. A l?exception des cas pathologiques qui relèvent de la psychiatrie, tous les élèves sont censés être sains. Il appartient à l?institution de les accueillir et aux parents de les accompagner et ce, dans les meilleures conditions matérielles et psychopédagogiques. Que des actes de violence (vandalisme, graffitis, insultes...) surviennent, et nous voilà à nous braquer sur ces « barbares », ces mal éduqués. C?est se dédouaner en tant qu?adultes et éducateurs que de jeter l?opprobre aussi facilement. En milieu scolaire, il s?agit de prévenir la violence et non de la réprimer. Qu?on vienne à la réprimer et c?est une signature infaillible : celle de notre échec à bien éduquer. Monsieur Tessa, ou cher Ahmed, bonjour . Quand on tutoie tout le monde, c?est qu?on a pris de l?âge. J?ai lu avec intérêt votre article d?El Watan, du samedi 8 septembre 2007 : l?« examinite » : un virus mortel. Ces derniers temps, comme j?ai constaté le demi-siècle, je suis devenu très susceptible. Tous les écrits sur l?éducation, l?université et le milieu scientifique m?interpellent. Vous avez soulevé le problème du suicide chez les jeunes lycéens et les collégiens qui ont échoué dans les examens du bac et du brevet à qui je suis très sensible en tant que père de trois enfants. Le problème de l?échec scolaire est un problème psychologique. Il devient psychiatrique si c?est à tendance suicidaire. Dans ce cas, à mon avis, c?est pathologique. Certes, une influence ou une pression de la famille, du milieu social et de la société contribuent à cette déchéance. Une question alternative se pose. Doit-on faire réussir tous ces lycéens ou ces collégiens pour résoudre ce problème ? A mon avis, non. Ce qu?il faut inculquer à ses enfants et que dans la vie, on est appelé à réussir et à échouer. Dans le cas d?échec, il suffit de retravailler sérieusement, de faire une prospection de ses forces et de rebondir une seconde fois, une troisième? S?il n?y a pas de possibilités de réussir, on se demandera peut-être qu?on a placé la barre très haut. Un jeune sportif du saut en hauteur n?arrivera sûrement pas à s?élever à 4 m. L?individu doit connaître ses limites et ne doit pas aller vers les limites extrêmes. Certes, le sport des extrêmes est très excitant, mais une énergie insurmontable est à fournir. Ali Derbala, maître de conférences de mathématique Membre de l?école doctorale en R. O. Université Saâd Dahlab de Blida


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