Courbis craignait d'être licencié à l'USMA

Rolland Courbis s'est expliqué sur les raisons de son départ de l'USM Alger, lundi lors de la conférence de presse qu'il a animée à l'occasion de son installation officielle à la barre technique de Montpellier.Effrayé par le phénomène de la valse des entraîneurs, qui a pris des proportions alarmantes cette saison dans le championnat algérien, Courbis craignait d'être licencié à son tour.«Après douze mois, j'ai vu un petit peu le bilan de mes collègues, il y a 16 équipes dont 12 entraîneurs de virés. Et là, je n'ai pas pour habitude d'être inquiet ou déstabilisé, mais comme le chiffre 13 est un chiffre un peu particulier pour moi, j'ai dit oulalalala... Je préfère anticiper les choses parce que, si ça se trouve, dans deux matchs nuls, je risque de prendre un coup de pied au derrière et si on dit que gouverner c'est prévoir, et bien peut-être que dans ma profession faut que j'anticipe les choses. J'ai tout simplement rencontré mon président en lui disant : «Président, douze mois c'est très bien. Il y a un 13e entraîneur, un 13e mois qui arrive, il y a ce chiffre 13 qui me trotte dans la tête?», a déclaré Courbis.Il avait relancé sa carrière d'entraîneur en Algérie où il a pu gagner ses premiers titres, la Coupe d'Algérie et la Coupe arabe.«J'avais le plaisir de pouvoir continuer à parler de football avec RMC et BFM TV. J'avais la possibilité parallèlement de faire quelques piges à droite à gauche et, notamment, les douze derniers mois dans un grand club algérien où ce n'était pas facile tous les jours. J'ai pu tester un petit peu si j'avais encore l'envie... Je l'ai toujours. La résistance et la faculté d'adaptation dans un endroit où la difficulté et la passion sont souvent au- dessus de ce qu'on peut s'imaginer. Ça m'a permis de vérifier si j'étais encore capable et utile pour un club. Après, que cela puisse être un club de Ligue 1, je le dis et je le répète, bizarrement, il y a 20 clubs de Ligue 1, il y en a au moins 15 qui ne m'intéressent pas. Que ça puisse paraître prétentieux et que ça puisse être réciproque, je dirais même tant mieux. Dans ces quatre ou cinq clubs qui pouvaient m'intéresser, il y avait Montpellier et Ajaccio», continue le technicien marseillais.Revenu à Montpellier en pompier, il a précisé : «Je n'arrive pas comme Zorro, je n'arrive pas comme un magicien. Ça, je n'y crois pas.»