Algérie

Courage ! Fuyons !



Echange mineur en bonne santé contre bidon d'huile.Prêt à étudier toutes propositions !
J'ai refusé net de visionner cette vidéo supposée de l'ancien secrétaire particulier de Gaïd Salah. Bon, par la suite, j'ai vu, lu et entendu qu'il se pourrait que le document soit un faux grossier, un montage et un bidouillage d'apprenti bricoleur. Mais ce n'est pas ce qui m'importe ! Ce n'est pas cela surtout qui m'a incité à m'astreindre à une hygiène morale et éthique en refusant de regarder ce genre de vidéos. Non ! Je me suis toujours protégé face à ces « scoops » de militaires en fuite -même si celui-ci a été extradé vers l'Algérie - sur la base d'un principe tout simple, valable sous tous les cieux : un militaire ne fuit pas ! Ou alors, lorsqu'il embarque un matin de brume épaisse, sur un bateau de pêche pour un autre pays, comme le général de Gaule, c'est pour y préparer la libération de son pays, et non pour se cacher comme un rat. Ceci est dit ! Ensuite, il y a les « supports » qui se sont empressés de diffuser cette vidéo et d'alimenter le buzz avec. Là aussi, le thème de la fuite m'a conforté dans mon choix de refuser tout zyeutage du document en question. Parmi les youtubeurs friands et promoteurs hystériques des « révélations » de ce bidasse, ils s'en trouvent qui ont fui, laissant derrière eux femmes et enfants. Ici, en Algérie. Et c'est là, wallah que ça me pose un vrai problème : si comme ils l'affirment tous les jours, ce pays, la Dézédie, est cette contrée de généraux sanguinaires qui assassinent les opposants, boivent leur sang au p'tit déjeuner et martyrisent leurs familles à longueur de journée oisive, alors, comment peut-on décemment, humainement, décider de partir, quitter le pays en laissant sa femme et ses enfants à la merci de cette méchante junte ' Le premier des engagements pour un homme - et pour une femme aussi - n'est-il pas de protéger les siens ' De rester à leurs côtés, quels que soient les risques encourus ' Plus particulièrement dans notre culture de la « redjla » et de la « amana », au sens propre du terme, comment fuir, se mettre à l'abri, prendre un café dans un bistrot parisien, un pub anglais ou une « mahchacha » marocaine, en feuilletant Libération ou Le Monde lorsque sa compagne a été laissée, abandonnée avec les enfants aux mains des méchants ' Allez ! Disons-le : c'est un problème d'« ADN-DZ ». Tu l'as ou tu ne l'as pas. Non pas que nous, ici, soyons des surhommes, des super-héros. Abadan ! Ce n'est pas du tout le sens de mon propos. Mais khouya ! El kebda ! Eux, là-bas, et moi à Paname ' Ana, Allah ghaleb, je ne peux pas intégrer cette donne dans mon logiciel. Alors, raison de plus : comment, ensuite, faire confiance en ces mêmes fuyards, ayant quitté le navire en y abandonnant femme et enfants et qui se gargarisent de la vidéo d'un militaire lui aussi ancien fuyard ' Y a trop de fuites dans cette affaire ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.


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