Omar Hassan Al Bachir est «wanted». Les hauts dirigeants sont implicitement appelés à le renverser. La CPI, officiellement, ne fait pas de politique. D'autres s'en chargent.
La Cour pénale internationale (CPI) a officiellement, lancé hier, un mandat d'arrêt contre le chef de l'État soudanais pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre. La cour n'a pas retenu l'accusation de génocide formulée par le procureur, Luis Moreno Ocampo. Le greffier du CPI, Silvana Arbia a indiqué qu'une demande pour l'arrestation et le transfert du président soudanais allait être transmise au Soudan, aux Etats parties à la CPI et aux membres du Conseil de sécurité. « La responsabilité de l'arrêter et de le transférer incombe aux Etats » a-t-il déclaré. La décision est sans surprise. Tout comme la réaction soudanaise qui a annoncé par la voie de son ministre des Affaires étrangères, Ali Karti, son « refus total » de la décision de la CPI car le Soudan n'est « pas membre » et que la cour « n'a pas de compétence sur le Soudan ». C'est une « décision politique » a-t-il affirmé. Le procureur de la CPI a affirmé que le gouvernement soudanais « était obligé par le droit international d'exécuter le mandat d'arrêt sur son territoire ». La situation est inédite. Comment un gouvernement, si tant est qu'il en ait l'intention, pourrait arrêter le chef de l'État en exercice et le livrer à la cour internationale. M.Moreno fait mine de ne dire que le droit, mais la mise en application, par un gouvernement soudanais de ce mandat, signifie techniquement et politiquement, un putsch ou un coup d'État. C'est apparemment une hypothèse sur laquelle travaillent les occidentaux.
Appel à putsch
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Posté Le : 05/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : MSaâdoune
Source : www.lequotidien-oran.com