Algérie - A la une


COUR DE BOUMERDES
Suspendu pour le week-end, le procès intenté, après cassation, contre le colonel Choaïb Oultache, des cadres de la DGSN et le staff de la société privée Algerian Business Multimedia (ABM) reprendra aujourd'hui avec un grand nombre de questions pour les uns et des inquiétudes pour d'autres.L'accusé numéro un, l'ancien directeur des études de la Direction générale de la Sûreté nationale et président de la commission technique chargée par feu Ali Tounsi de moderniser certains services techniques de la police nationale, lui reste pessimiste sur l'issue de ce procès. Il n'a pas manqué de le dire à chaque fois que la parole lui a été donnée.«La police judiciaire a mis une année pour monter un dossier contre moi. Ils veulent que je sois condamné à mort dans l'autre dossier», dira-t-il lors de la première audience. Dans cette intervention, «l'autre dossier» concerne l'assassinat, le 25 février 2010, de Ali Tounsi, ancien directeur général de la DGSN. Oultache est, rappelons-le, le seul suspect de ce drame.Les cadres de la DGSN et les responsables de la société sus-citée s'interrogent quant à eux s'ils seraient lavés des accusations suivies, pour un grand nombre d'entre eux, de condamnations à la prison ferme dont ils ont été l'objet. Il y a lieu de rappeler que lors du procès en appel, jugé par la cour d'Alger, ils ont comparu sans la défense qui s'est retirée, protestant contre l'absence d'une expertise du dommage causé à la DGSN et, par conséquent, l'Etat. D'ailleurs, c'est principalement cette raison, dit-on dans les milieux judiciaires, qui a en quelque sorte obligé la Cour suprême à accepter le pourvoi en cassation introduit par les condamnés.Durant les deux premiers jours de ce procès, nous n'avons nullement entendu l'une des parties faire allusion à d'éventuels dommages qu'auraient causés les accusés à leur client ou employeur. Ces derniers ont nié les faits, essayant de démontrer qu'ils ont agi pour le seul objectif de moderniser le corps constitué qui les employait ou qui leur passa commande faisant valoir, en outre, leurs compétences et leur patriotisme.L'accusation est restée quelque peu dans l'expectative durant les deux premiers jours de ce procès. Le procureur se contente d'intervenir pour poser des questions quasiment superficielles auxquelles les prévenus répondaient avec aisance.Pour l'observateur, le mobile ou les mobiles motivant les accusations contre les prévenus de ce dossier, puisque les prévenus sont multiples et aux destinées diverses, ne sont pas encore clairement identifiés.Les avocats, pour leur part, affinent leurs plaidoiries et attendent leur heure pour attaquer. Le président Mohamed Kouadri a parfaitement maîtrisé le déroulement de ce procès. Il tente de rassurer les accusés en leur faisant comprendre que ni lui ni ses deux assesseurs n'ont de préalables pour mener à bien leur tâche.Aujourd'hui commencera l'audition des témoins, l'intervention de la partie civile et probablement le réquisitoire. Les observateurs entendront-ils un autre son de cloche 'L'audition de tous les prévenus, qui comparaissaient libres, sauf Oultache, a, jusqu'à maintenant, laissé sur leur faim ceux qui ont suivi les deux audiences. Et pour cause, 5 ou 6 grandes questions restent encore sans réponses.Dans cette affaire, il y a lieu de rectifier certaines informations publiées par le passé. Les prévenus ne sont poursuivis que pour l'achat de 10 300 onduleurs pour micro-ordinateurs d'une valeur, nous précisa un défenseur, de 115 000.000,00 de dinars et le contrat programme pour une période de 5 ans (30 à 60 000 000,00 dinars) pour la fourniture de consommables.Pour la même période, la DGSN avait, rappelons-le, passé commande d'un lot de micros, PC et stations (800 000 000,00 DA) et un lot d'imprimantes (340 000 000,00 DA).Par ailleurs, ABM avait, en plus du lot onduleurs et consommables, soumissionné pour la fourniture des ordinateurs. Elle en avait été exclue au profit d'un concurrent qui est resté également unique soumissionnaire.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)