Algérie

Cour d'appel de Chambéry (Savoie) : Suspectés d'être des passeurs, trois Algériens condamnés



Ils étaient poursuivis pour avoir fait passer des clandestins en France via l'aéroport de Genève. Il y avait une faille dans la zone de transit international de cet aéroport, par laquelle les candidats à l'immigration en France pouvaient pénétrer sans contrôle vers la zone française. Cette zone de transit, rapportent les médias suisses, a depuis été condamnée. Elle a disparu depuis l'entrée de la Suisse dans l'espace Schenghen, le 29 mars 2009. Ce passage n'avait en tout cas pas échappé à Ali Settah, un Algérien de 57 ans, lui-même clandestin. Par là, il est passé à plusieurs reprises, avant de penser qu'il pouvait en tirer bénéfice. Cela lui a valu d'en répondre devant la justice. Moyennant 1000 à 2000 euros, raconte le quotidien Le Dauphiné Libéré, il a exfiltré des compatriotes entre mai et juin 2008. Ses « clients » venaient d'Alger via Istanbul avec un visa pour la Turquie. Deux autres immigrés, Mohamed Laref, 40 ans, et Larbi Boumessied, 36 ans, installés tout à fait légalement à Saint-Julien-en-Genevois participaient à ce jeu suspect. Tous trois sont originaires de Boufarik. C'est en s'appuyant sur cette origine commune que leur avocat a plaidé « l'entraide communautaire », face à une cour judiciaire saisie de « trafic en bande, organisée ». Les trois prévenus avaient déjà été jugés par le tribunal de Thonon-les-Bains, en mars dernier. Le jugement prononcé alors était de deux ans de prison ferme pour le premier et dix-huit mois pour les deux autres. Ils avaient fait appel mais mal leur en a pris, car devant la Cour d'appel, le substitut général avait requis une aggravation des sanctions au nom de la lutte contre « l'exploitation de la misère et de la détresse humaine ». La juridiction a suivi ces réquisitions en prononçant trois ans d'emprisonnement à l'aîné et deux ans à ses compagnons. Chacun d'eux a, par ailleurs, écopé d'une interdiction définitive du territoire français. Des condamnations plus lourdes qu'en première instance.


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