13 ans de prison pour l’épouse assassine Siégeant en troisième session, la Cour criminelle de Bechar a traité, la semaine dernière, une affaire d’homicide volontaire commis par une jeune femme sur son mari. La présumée coupable est restée vierge tout au long des 7 mois vécus avec le défunt; le certificat de virginité établi par l’expert pendant l’instruction en fera foi. Elle dira que l’impuissance de son mari le poussait à la battre à chaque essai de défloration. Le jour du crime, un jour de jeûne, ils s’étaient disputés. Pour se défendre, elle aurait balancé une table de nuit à son mari, tout au plus, précisera-t-elle, avant de signaler qu’il était ensuite sorti. Quelque temps après, le corps du mari était découvert, gisant devant l’appartement des voisins. Un secouriste, pompier de son état, a déclaré avoir nettoyé deux blessures sur le cadavre, l’une à la tête, l’autre sur le thorax. Le représentant du ministère public chargera l’inculpée, l’accusant d’avoir porté les deux coups de haut en bas à sa victime assoupie sur le lit, et a requis 20 ans de réclusion criminelle. A une question du président, la présumée coupable répondra qu’il y avait dans le hall un vieux kit de parabole, appartenant aux voisins, près du corps. La voisine, principal témoin dont les déclarations contredisent celles qu’elle a faites sur procès-verbal, a nié l’existence de ce kit. Le président exhibe alors une photographie prise par les enquêteurs sur le lieu où le corps a été découvert et montrant bien le kit en question à l’endroit cité par l’accusée. La voisine restera pourtant catégorique quant à l’inexistence de cet objet sur le lieu du crime. Sa fille, appelée à la barre, a, quant à elle, identifié la parabole figurant sur la photo comme leur appartenant. Au lieu d’exploiter cette énigme à fond, les défenseurs ont gaspillé leur salive sur le fait de savoir qui a remis le livret de famille portant des traces de sang à l’épouse. Maître Merrakchi dira aussi que si sa mandante voulait se débarrasser de son mari, elle aurait usé de son droit à la séparation pure et simple vu que le défunt n’a pas rempli son devoir conjugal tout au long des 7 mois de vie commune. Après délibérations, la Cour criminelle a condamné l’accusée à 13 ans de réclusion criminelle. Le père du défunt, constitué partie civile, a demandé un demi- milliard de centimes comme dédommagement, ce qui n’a pas été retenu par la Cour.
Posté Le : 02/12/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com