Alors que les Droits de l'Homme à l'ère du numérique font débat dans le monde, les Algériens, et pour la troisième année consécutive, seront privés d'internet du 20 au 25 juin 2018, pendant l'examen du baccalauréat. Une décision prise conjointement par le ministère de l'Education nationale et celui de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication pour «sécuriser» l'examen. Une mesure catégorique, combien même ces blocages perturbent les activités économiques et la diffusion de l'information.Pour information, un total de 709.448 candidats est attendu à l'examen du baccalauréat 2018, soit environ 1,70 % de la population algérienne.
La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit a justifié cette procédure par sa mise en place dans de nombreux pays, citant l'exemple de la Thaïlande, qui utilise des aéronefs sans humain à bord pour éviter toute fuite des sujets.
Mais quels sont ces pays qui coupent volontairement internet ' La Syrie et l'Irak, la Mauritanie, l'Ouzbékistan, la région autonome du Kurdistan, et certains Etats de l'Inde, coupent internet pendant les examens officiels préparatoires et secondaires tandis que l'Ethiopie se contente de bloquer les réseaux sociaux. Cette interruption, qu'elle soit politique, économique ou même technique est contestée dans ces nombreux pays. D'ailleurs, l'organisation non gouvernemental libanaise « Social Media Exchange » (SMEX) qui œuvre pour l'avancement des sociétés d'information autorégulées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA), a utilisé l'hashtag #KeepItOn pour sensibiliser sur les effets négatifs de la coupure d'internet.
Parallèlement, le Danemark, a autorisé l'utilisation d'internet dans 14 lycées, en 2009. Cette expérience était une réussite comme l'a affirmé le ministre danois de l'Education, Bertel Haarder. Il a ainsi indiqué que «nos examens doivent refléter la vie quotidienne en classe et cette vie en classe doit refléter la vie dans la société. L'Internet est indispensable, y compris dans cette situation».
De son côté, Mark Dawe, le directeur exécutif de l'OCR (Oxford, Cambridge et RSA), l'un des plus grands centre d'examen de l'Angleterre, a appelé à autoriser les étudiants d'utiliser Google aux examens. Il a ainsi indiqué en 2015 que que « l'accès à Internet pendant les examens dans les années à venir est inévitable ».
Imène AMOKRANE
@ImeneAmokrane
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Posté Le : 19/06/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Imène AMOKRANE
Source : www.liberte-algerie.com