Coupes du monde 2018 et 2022 : Confirmation de pots-de-vin dans leur attribution

Un document publié par le procureur fédéral de Brooklyn (Etats-Unis), Richard Donoghue, confirme que les dirigeants de l'instance du football mondial (FIFA) ont monnayé leur vote en faveur de la Russie et du Qatar pour l'organisation des Mondiaux 2018 et 2022 contre des pots-de-vin.Cette annonce a fait l'effet d'une bombe dans le milieu du football. Il est vrai qu'il y avait des soupçons concernant l'octroi de l'organisation des Coupes du monde de 2018 et 2022 respectivement à la Russie et au Qatar. Les médias ont relayé des informations sur la base de témoignages ou de documents confirmant que des dirigeants ont été soudoyés afin d'influencer leur vote.
Toutefois, c'est la première fois qu'une justice le confirme de manière solennelle. L'acte d'accusation, publié lundi dernier, inculpe de nouvelles personnes ? à savoir Jack Warner, l'ancien président de la Concacaf, qui était à l'époque vice-président la FIFA, Rafael Salguero, ancien président de la Fédération guatémaltèque de football et ex-membre du comité exécutif de la Ë ainsi que l'ancien président de la Fédération brésilienne de football (CBF) Ricardo Teixeira et l'ex-président de la Confédération sud-américaine de football (Conmebol), le Paraguayen Nicolas Leoz, décédé en août 2019. Jack Warner aurait touché 5 millions de dollars afin d'accorder son vote à la Russie.
Le procureur américain Richard Donoghue a précisé que le versement a été effectué par l'intermédiaire d'un réseau complexe de sociétés-écrans. Néanmoins, dans le cas l'ancien président de la Concacaf, un «proche conseiller» de l'ancien président de la FIFA, Sepp Blatter aurait joué un rôle dans l'opération comme l'atteste un courrier électronique adressé par ce dernier à l'assistant de Jack Warner, précisant que le transfert de 5 millions de dollars a été bien effectué.
45 personnes physiques et morales ont été inculpées par la justice américaine dans l'affaire Fifagate. La Russie et le Qatar ont tous deux réfuté catégoriquement ces accusations par l'intermédiaire du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov et du comité suprême du Mondial 2022.