Coupes d'Afrique: MCA et JSK : avec des circonstances atténuantes

Le MCA et la JSK ont visiblement éprouvé les pires difficultés à entamer leur aventure en coupes d'Afrique. Nos deux représentants ont payé cash la gestion catastrophique du championnat qui s'est achevé le 8 juillet dernier, soit dix jours avant l'entame des compétitions continentales. Cela veut dire qu'il est quasiment impossible de préparer une compétition internationale en dix jours.

 Les Algérois du Mouloudia et les Kabyles de Tizi Ouzou l'ont appris à leurs dépens. En ligue des champions d'Afrique, le MCA a tenu le coup face à l'ogre tunisien, l'ES Tunis, finaliste de la dernière édition. En dépit d'un effectif amoindri, du retard dans la préparation et de tous les problèmes, les «Vert et Rouge» ont bien géré le match avec les moyens de bord.

 Compte tenu de tous ces impératifs, on peut dire que c'est Ettaradji, revigoré par son dernier titre de champion de Tunisie, qui a perdu deux points face à une formation mouloudéenne où l'on a pu constater qu'un joueur de champ, Babouche, était inscrit comme deuxième gardien de but ! Encore plus, les Tunisiens du coach Nabil Maâloul ont été contraints d'imprimer un faux rythme au match pour calmer les ardeurs des coéquipiers de l'excellent Daoudi. D'une manière générale, le MCA, soutenu par son public, s'est bien défendu et est passé à côté d'un exploit si les rares occasions avaient été concrétisées. Si le team du Mouloudia a réalisé une belle prestation en réussissant à éviter, contre vents et marées, la défaite, il n'en demeure pas moins que, sur le plan comptable, il a perdu deux points, du fait qu'il a évolué à domicile. Le prochain déplacement à Casa pour croiser le fer avec le WAC s'annonce très difficile pour nos capés. En somme, compte tenu de ce résultat, le MCA a bien réagi, mais ceci ne nous empêche pas de dire que le Mouloudia se trouve déjà à un tournant important.

 Pour bien le négocier et éviter de fâcheuses conséquences, de grandes décisions s'imposent. Le Mouloudia d'Alger est un monument du football algérien avec son histoire, son prestige et les hommes qui l'ont créé. Par ailleurs, en coupe de la CAF, la JSK a concédé sa première défaite dans ces joutes à Fès face au MAS de Fès.

 En évoluant à l'extérieur avec un effectif réduit, un nouvel entraîneur et la fatigue, la JSK peut bénéficier de circonstances atténuantes si l'on tient compte des conditions d'avant match qui ne lui ont pas été favorables. Boulemdais, Assami, Hezil, Ziad et Hanifi, les nouvelles recrues, ont découvert pour la première fois la compétition continentale. Malgré tous ces impondérables, les gars de Tizi Ouzou se sont bien battus comme à l'accoutumée et le coach Rachid Taoussi du Moghreb de Fès l'a reconnu en fin de partie. A dix contre onze pendant plus de quarante minutes et en déplacement, la situation s'est davantage compliquée pour notre représentant à cause de l'arbitrage du Tunisien Mohaed Saïd Kourdi qui a multiplié les décisions pour le moins surprenantes et défavorables aux protégés du président Hannachi.

 De nombreux observateurs estiment que la faute de Naili (54'), ayant entraîné son expulsion qui s'est avérée comme le tournant du match, n'était pas évidente.

 Finalement, la JSK a certes perdu son premier match de la coupe de la CAF version 2011/2012 mais a gagné une équipe d'avenir tant que ses jeunes ont montré de belles dispositions. C'est d'ailleurs l'une des satisfactions du président Hannachi et de son entraîneur Moussa Saib. Cette défaite en terre marocaine est survenue dans des conditions particulières pour des raisons évoquées plus haut et permettra aux responsables de la JSK de tirer les enseignements nécessaires pour la suite de la compétition. Ce n'et pas perdu pour les ‘'Jaune et Vert'', du moment qu'ils auront, avec la réception des Nigérians du Sunshine Stars, lors de la prochaine journée, de relancer la course à la qualification dans ce groupe. En tout cas, avec un peu plus de repos et une préparation minutieusement étudiée, la JSK aura son mot à dire et renouera avec le succès.