Coupe de la CAF Le CSC défie et se qualifie

Exploit ? Une semaine après avoir disputé deux matchs le même jour, le CS Constantine remet ça ce week-end et parvient à se qualifier aux 16es de finale de la Coupe de la CAF.Un exploit historique pour le club de l'Antique Cirta ! Ce qu'est en train de vivre le CS Constantine en ce moment restera certainement gravé dans les annales du football non seulement national, mais même mondial. D'ailleurs, les médias étrangers en ont parlé pour souligner le côté anecdotique du football algérien qui, par la volonté de ses dirigeants, a poussé un club, à disputer deux compétitions en même temps. Du jamais vu. Soumis à un marathon infernal, le club de l'Antique Cirta est parvenu à réaliser l'exploit hier en se qualifiant au prochain tour de la Coupe de la Confédération Africaine de Football (CAF) en battant les Nigériens de l'ASN Nigelec (4 à 1) lors d'un match palpitant qui a coupé le souffle aux Sanafir. En effet, après avoir fait le plus dur, c'est-à-dire remonter le résultat du match aller (0 à 2) puis rajouté un troisième but, les Constantinois, qui avaient joué la veille un match de championnat contre la JS Saoura (1-1), se font piéger par un tir lointain de Talato dans le temps additionnel (90'+3') qui trompe la vigilance du gardien Gaouaoui, dont c'est la première apparition cette saison. Le ciel venait de tomber sur la tête des Constantinois, alors qu'ils avaient amplement la latitude de creuser davantage l'écart et de se mettre à l'abri. On voyait également ceux qui se frottaient les mains en se disant : «Ils ont voulu faire les durs en jouant sur tous les tableaux, bien fait pour leurs gueules !». Mais le scénario ne devait pas s'arrêter-là puisque sur la reprise, sur une longue balle, puis un centre venant de la gauche, le défenseur Maïza est crocheté dans la surface et l'arbitre tunisien Mounir Mabrouk n'hésite pas à désigner le point de penalty. Le miracle a lieu, malgré les contestations des joueurs nigériens qui montraient la montre à l'arbitre lui signifiant que la partie était terminée. Reste à transformer le coup de pied arrêté. Le stade Hamlaoui, qui n'a pas vraiment fait le plein, s'est enveloppé soudain d'un silence pesant avant de tonner comme un volcan lorsque Bezzaz, avec un sang-froid imparable, met le ballon hors de portée du gardien Ouna. C'était la délivrance pour les supporters, les joueurs et les dirigeants du CSC, mais aussi pour tous les Algériens qui étaient de c?ur et doublement avec la formation constantinoise. D'abord, parce qu'elle représentait l'Algérie dans une compétition continentale, et tout le monde sait l'impact d'une telle exposition, mais aussi par solidarité à un club avec lequel les instances n'ont pas été tendres. D'autant que le supplice n'est pas près de s'arrêter puisque les Clubistes seront appelés à affronter ce mardi la JSM Chéraga, en quarts de finale de Coupe d'Algérie au stade Omar-Hamadi de Bologhine. L'entraîneur Bernard Simondi est d'ailleurs e ntrain de jongler avec son effectif pour joindre les deux bouts. Hier, il a mis l'équipe qui a joué le match de championnat contre la JS Saoura au décrassage afin de récupérer et de mieux préparer la rencontre de l'épreuve populaire vu que le club a également des visées sur ce trophée qu'il n'a jamais gagné. Trois jours après, les hommes de Simondi se remettront de nouveau au championnat à l'occasion de la 20e journée où ils accueilleront le MC Oran avec l'espoir de rattraper quelques points perdus afin de se rapprocher du podium. Ce qui est certain, c'est que la qualification d'hier en Coupe de la CAF et dans les conditions que l'on connaît, donnera du tonus aux joueurs et encouragera les supporters qui se déplaceront en masse ce mardi dans l'enceinte de Bologhine pour tenter de déjouer le piège de Chéraga et se qualifier en demi-finales de la Coupe d'Algérie. Et faire durer le suspense et le plaisir.