COUPE DE LA CAF (1/16es DE FINALE, ALLER) Mais où va l'USMA '

L'équipe de Soustara n'arrive plus à contenter ses milliers de fans et ses bailleurs. Moribonds en championnat, poussifs en Coupe arabe, les joueurs du Français Rolland Courbis ont encore trépassé, dimanche soir, en Coupe de la CAF. Face à des novices dans cette épreuve africaine, les Rouge et Noir ont assuré le strict minimum grâce à une réalisation de Ziaya. Un but qui ne sera pas d'un grand salut pour les Algérois dans une quinzaine de jours au Cameroun.
Si la victoire de l'USMA face au Panthère Ndé était longue à se dessiner, c'est la manière imprimée pour y parvenir qui a le plus découragé les quelques centaines de fans qui croient toujours en cette dream team qui, malgré les moyens consentis par le club, ne met plus le cœur à l'ouvrage. Pitoyable serait un compliment pour un ensemble qui a tout entrepris pour réveiller les vieux démons. Ceux qui ont poussé ses supporters, sincères où manipulés, à s'en prendre aux joueurs (pas tous heureusement) et à leur staff. Courbis lui-même ne pouvait expliquer les mauvaises prestations de son Onze. Pourtant, sa responsabilité est entière. C'est lui qui a donné la chance à des remplaçants qui ont fini par accepter leur statut, et c'est également lui qui a mis cette stratégie d'apparence offensive avec trois pointes (Ziaya, Seguer et Hanifi), oubliant, peut-être, que ce trio a besoin de ballons que seul un véritable animateur de jeu peut en procurer aux chasseurs de buts qu'étaient auparavant les joueurs mentionnés. Quid de Gasmi, une quatrième pointe, incorporé à la place d'El-Orfi, un récupérateur qui a fini par se blesser dès la première demi-heure. Ce soir-là, Feham Bouazza était loin d'incarner ce stratège sur lequel les frères Haddad ont investi tant d'argent. Sans remettre la générosité de Nassim Bouchema, de même que celle de l'ex-médian de la JSK (El-Orfi), les Usmistes ont donc manqué d'un guide pouvant, et à lui seul, mener les opérations. Cette tare ne date pas d'aujourd'hui. Sur le papier, l'USMA a des noms parmi lesquels rares sont ceux qui répondent au profil. Tedjar, un international, Koudri, un autre international, ou bien Djediat, un ex-international sans oublier les autres milieux ne cadrent probablement pas avec la stratégie développée par Courbis. Ce dernier, qui a reconnu que son effectif connaît un grave déséquilibre, a certainement des raisons de déchanter quant aux chances de l'USMA de finir sur le podium, d'aller en finale de la Coupe de l'UAFA encore moins de résister à un retour plus que probable des Camerounais lors de la manche «retour» à Bangangté.