Algérie - Revue de Presse

Coupe de l'UEFA L'Olympique Lyonnais mise sur un autre Madjer



Michel Aulas, le très médiatique président de l'Olympique Lyonnais, rêve plus que jamais de sacre européen. A défaut de l'équipe fanion, c'est le onze féminin, brillamment drivé par un Franco-Algérien, qui pourrait lui offrir le label UEFA tant désiré. Les Lyonnaises ont pris date avec le printemps pour les demi-finales de la Coupe d'Europe. Une présence à ce stade aux allures de performance. Du coup, le tout-Lyon parle de deux noms à la consonance algérienne: Karim Benzema, qui n'en finit pas de briller, et Farid Benstiti, l'homme par qui le destin européen des filles de Rhônes-Alpes est en train de se forger. Sur le terrain de l'exposition médiatique, Benstiti ne tient pas la comparaison avec le «phénomène» Benzema. Vedette avant l'heure, celui-ci étale son portrait dans les unes de la presse sportive et se permet le luxe de s'installer dans les très enviées colonnes du Monde. Mais, performance européenne oblige, celui-là prend place dans le coeur des Rhodaniens. «Il est devenu la coqueluche des Lyonnais, la vedette du public du stade Gerland», témoigne son ami Mohamed Kesraoui, l'ancien gardien international du NA Hussein-Dey au temps du grand Jean Snella et de l'USM Alger. Benstiti a réussi d'une pierre deux coups. Il a assuré à Lyon une place inespérée au dernier carré de la Coupe d'Europe. Ce mérite lui a valu de se tailler un rang privilégié dans la hiérarchie du club. Et de s'afficher sur les colonnes sportives aux côtés des techniciens les plus heureux. Entre autres, le coach des Bleus Raymond Domenech et le leader du Championnat Alain Perrin. Lyonnais de toujours, ce quadragénaire a accompli l'essentiel de sa carrière en Rhônes-Alpes. Avec une licence professionnelle, il a endossé, tour à tour, le maillot de l'OL, du FC Sète - club drivé au milieu des années 1997 par l'ex-international Mahmoud Guendouz -, Dijon, l'AS Lyon-Duchère, avant de faire un détour par Lembeek (Belgique). Technicien formé aux standards de Clairefontaine, le centre technique du football hexagonal, il a commencé par coacher l'équipe féminine du FC Lyon. En 2004, il a posé pied au complexe Gerland, QG de l'Olympique Lyonnais. Le temps de former un collectif, Benstiti s'adjuge trois saisons plus tard le titre de champion de France. Premier du genre dans l'histoire de l'OL, le sacre lui ouvre les chemins tant espérés de la Coupe d'Europe. Engagées dans une aventure aux perspectives improbables, les joueuses de Farid ont aligné succès sur succès. Sous les yeux ravis de Michel Aulas et de l'état-major politique de Lyon. L'appétit venant en mangeant, elles ont appris à croire en un consécration européenne. Désigné par un tirage au sort sévère pour en découdre avec les redoutables «ladies» d'Arsenal, le onze du franco-algérien a créé la surprise en privant le légendaire club londonien d'une énième place au soleil. Même si dans l'imaginaire du supporter passionné, la Coupe d'Europe féminine est loin de se mesurer à la Champions League, elle n'en reste pas moins un challenge au label UEFA. Une compétition continentale «à part entière», selon les propres termes de Michel Platini. Michel Aulas, qui ambitionne de bâtir un club aux dimensions de ses homologues britanniques et espagnols, n'en finit pas d'aligner les objectifs. Edification d'un «grand stade» et entrée de l'OL dans le registre d'or du football européen. Pour ce dernier pari, il mise sur Farid Benstiti, lequel rêve, à son tour, d'inscrire son nom sur le palmarès UEFA, comme l'avait fait en 1987 Rabah Madjer sous le maillot du FC Porto.


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