Coupe d'Algérie

Le rendez-vous est pris.
Demain à 16h, au stade du 5-Juillet, Sétifiens et Belouizdadis convoiteront la coupe d'Algérie dans une finale entre spécialistes. Une finale qui pèse 13 trophées
(6 pour le CRB et 7 pour l'ESS).
Ce rendez-vous sera rehaussé par la présence du Président de la République, comme c'est de coutume, mais également du président de la Fifa, Joseph Blatter et celui de la CAF, Issa Hayatou.
Le CRB et l'ESS, deux spécialistes en Coupe d'Algérie, qui pèsent 13 trophées dans l'ensemble (6 pour le Chabab et 7 pour l'Entente), se donneront la réplique demain à partir de 16h, au stade 5-Juillet pour la grande finale de la plus prestigieuse des compétitions nationales. Sous les regards attentifs du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, mais aussi des patrons de la Fifa et de la CAF, Joseph Blatter et Issa Hayatou, les deux équipes livreront une empoignade qui promet, et ce pour une raison comme pour une autre. Entre deux spécialistes déjà, cette empoignade mettra aux prises deux équipes qui carburent à plein régime en championnat depuis l'entame de la saison et caracolent, depuis, dans le haut du tableau. A l'heure actuelle, les Sétifiens occupent le fauteuil de leader, alors que les Belouizdadis ne se trouvent qu'à deux points derrière. Et même si les deux antagonistes ont trébuché lors de la dernière journée du championnat, samedi dernier, respectivement à Tlemcen et à domicile, les entraîneurs des deux camps ne se montrent nullement inquiets sur ce point, jugeant que la motivation d'une finale de la Coupe d'Algérie n'a pas d'égal, quelles que soient les circonstances dans lesquelles elle se déroule. Menad et Geiger, respectivement entraîneur du CRB et de l'ESS, se disent réjouis au plus haut degré par le fait de pouvoir disposer de la totalité de leur effectif à l'occasion de ce rendez-vous, ce qui devra leur donner plus de choix dans la composante du onze de départ ainsi que dans les variantes tactiques qui seront adoptées pour la circonstances. L'autre point qui fera, vraisemblablement, que cette finale sera d'un niveau plus élevé que d'autres, c'est sans nul doute le fait que les deux équipes disposent de plusieurs joueurs ayant déjà goûté à la saveur de cette consécration dans un passé récent. Ceci, étant donné que leurs derniers trophées ne datent pas de loin (2009 pour le CRB et 2010 pour l'ESS), et c'est ainsi donc que plusieurs joueurs des deux camps ont déjà soulevé le trophée suprême et ne sont certainement pas prêts de laisser filer une aubaine pareille pour refaire le coup, à l'image de Balkaïd, Delhoum et Djabou d'un côté, et Mâameri, Boukedjane et Lahmar de l'autre. Avec 6 trophées dans son palmarès en 8 finales disputées, le Chabab ne veut lésiner sur aucun effort pour s'offrir sa 7e et, par l'occasion, égaler le record détenu, jusque-là, par l'USMA et l'ESS, alors que cette dernière veut se détacher en s'adjugeant sa 8e Coupe d'Algérie, en autant de finales. Et même si tout le monde, des deux côtés, retient son souffle, nul n'est indifférent à insister sur le fair-play, qui doit primer quelle que soit l'identité du vainqueur. La bonne relation qui règne depuis la nuit des temps entre les deux galeries doit être perpétuée pour faire du rendez-vous de demain une grande fête du football national. Qui choisira Dame Coupe pour succéder à la JSK dans son palmarès ' Réponse au coup de sifflet final de l'homme en noir, Amalou.
L'optimisme
Geiger confiant malgré les aléas
Malgré la défaite de son équipe en championnat, samedi face au WAT, l'entraîneur suisse de l'ESS, Alain Geiger, reste optimiste, et affirme à qui veut l'entendre que les matchs ne se ressemblent pas et que la motivation d'une Coupe est toute autre. «La finale de la coupe d'Algérie, c'est tout à fait autre chose, surtout à Sétif où cette compétition, m'a-t-on dit, représente quelque chose de particulier. Le CRB et l'ESS se connaissent parfaitement bien et chacune des deux équipes aura à c'ur d'exploiter les points faibles de l'adversaire. C'est pourquoi la rencontre de mardi se jouera au mental et le trophée devrait revenir à la formation qui osera le plus», fera-t-il savoir. Malgré cet optimisme, l'ancien driver de la JSK, dit ne rien comprendre en la programmation d'une journée de championnat pour les deux antagonistes, à trois jours de la finale, ce qui pourra, selon ses dires, avoir des répercussions négatives : «Je me suis trouvé face à un véritable dilemme : opérer un turn-over en risquant de dire bye-bye au championnat, ou alors faire jouer l'équipe-type et risquer de perdre encore un ou plusieurs éléments sur blessure, la veille de la finale. Un casse-tête que l'on nous aurait épargné en décalant ces rencontres. Mais bon, nous serons malgré tout prêts, mardi, et c'est l'essentiel, même si à l'heure qu'il est, je suis incapable de vous dire si tous les blessés seront d'attaque face au CRB».
La mobilisation
Menad remotive ses troupes
Le staff technique du Chabab, mené par l'ancien international, Djamel Menad, fait des pieds et des mains afin de remobiliser le moral, des joueurs, surtout que cette finale intervient trois jours seulement après une amère défaite en championnat, à domicile face au CAB (0-2). «Quand on est à un stade aussi avancé de la compétition, la Coupe d'Algérie devient évidemment un objectif. On va donc tout faire pour gagner le pari, tout en étant conscient de la difficulté de la tâche qui nous attend», dira Menad. Le technicien en question a tenté, tant bien que mal, d'éloigner ses troupes de tout genre de pression et contacts avec les supporters en programmant un mini-regroupement de deux jours avec des séances d'entraînements à huis clos au niveau du CREPS de Benaknoun. «La pression est énorme avant un tel match. Personnellement, je suis en train de le vérifier depuis notre qualification à la finale. Dans la rue par exemple, les supporters du CRB que je croise ne cessent de me réclamer le doublé. Je les comprends bien, mais il faut qu'ils sachent que ce n'est pas du tout une mince affaire. Il faut penser d'abord à cette finale, qui ne sera pas du tout une partie de plaisir», a-t-il poursuivi, tout en se montrant optimiste quant aux capacités de ses poulains de l'emporter et ajouter un septième trophée au palmarès du club, et fêter, de la plus belle des manières, son cinquantenaire.
L'arbitrage
Amalou au sifflet
Le choix de la commission fédérale d'arbitrage, quant à l'identité de celui qui devra officier la grande finale de demain, s'est penché sur le referee international, Mokhtar Amalou, qui sera assisté dans sa tâche par les deux juges assistants internationaux, Bouabdallah Omari et Choukri Bechirène en l'occurrence. Le quatrième arbitre étant Boubekeur Zouaoui, qui, faut-il le signaler, avait officié le fameux match MCS-USMA.
Le choix de Amalou, nous dit-on, n'a pas été fortuit, en vue de la bonne réputation qu'il a, mais aussi pour le fait d'être l'arbitre le moins contesté depuis l'entame de la saison en cours. Un choix qui a fait l'unanimité au sein des deux formations, belouizdadie et sétifienne, lesquelles ont très bien accueilli cette désignation, elles qui craignaient au plus haut point ce volet.
M. B.
La fête
Aïn Fouara en effervescence
Des milliers de fans sétifiens ont mis les bouchées doubles pour marquer leur présence au 5-Juillet. Les différentes artères de la ville de Sétif sont ornées de noir et blanc. De gigantesques banderoles couvrent les balcons des immeubles de l'antique Sitifis qui retient son souffle. L'événement fait, par ailleurs, l'affaire de certains commerçants qui profitent de l'occasion pour vendre maillots, écharpes, casquettes, foulards, drapeaux aux couleurs de la formation phare de la capitale des Hauts Plateaux. Férus ou non du sport-roi, les Sétifiens, qui ne s'intéressent guère aux législatives, ne parlent que de l'Entente, qu'on considère comme le plus grand parti politique d'une région en effervescence. Par ailleurs, et pour motiver leur équipe, les dirigeants ont promis de verser cent millions de centimes à chaque joueur en cas de victoire finale. Notons que cette gratification financière comporte les 20 millions de centimes représentant la prime de la demi-finale. Les Sétifiens, qui se trouvent à Tlemcen, comptent faire le déplacement sur Alger en avion spécial cet après-midi aux environs de 16h. Ils prendront ensuite leurs quartiers à l'hôtel Hilton, où ils ont l'habitude de se retrancher.
L'interrogation
Bengorine et Diss incertains
Blessés lors du dernier WAT-ESS, les défenseurs Smaïl Diss et Sofiane Bengoreïne, qui revenaient déjà de blessure, jouent de malchance. Les deux joueurs, contraints de céder leur place, ne sont pas certains de prendre part à la confrontation de demain. L'indisponibilité de ces joueurs n'arrange pas les affaires de Geiger. Le coach ententiste, dans l'obligation de ménager bon nombre de cadres tels Hachoud, Karaoui, Aoudia, Benchadi et Belkaïd, va apporter des changements à son onze qui marque ces jours-ci le pas. Même le poste de gardien des bois sera touché par le changement. Berguiga qui s'est distingué par les bourdes de Batna et Tlemcen, qui ont coûté cher à son équipe, devra céder sa place à Benhamou, lui non plus pas très inspiré ces derniers jours.
Dj.O.