Les Anglais, créateurs du football, ont toujours affirmé « qu'on ne change pas une équipe qui gagne ». Et pourtant, parfois, ce dogme ne doit pas être appliqué toujours à la lettre, chaque match présentant des aspects particuliers selon la situation de l'adversaire du jour. Les premières journées de cette Coupe arabe des nations nous ont offert un football et des systèmes différents en fonction des caractéristiques de chaque pays, avec, cependant, un point commun, l'organisation défensive sous ses multiples dénominations.Il faut souligner que les pays africains sont tombés sous le charme des techniciens étrangers, et particulièrement ceux d'Europe. Dans cette édition de la Coupe arabe des nations, on a relevé la présence de onze entraîneurs européens pour cinq africains, et les observateurs ont souvent mis à l'index ce choix, arguant la différence des mentalités et, parfois, les «messages» qui ne passent pas. Aujourd'hui, notre sélectionneur Bougherra, et après sa victoire contre le Français Hubert Velud, se mesurera au Slovaque Ivan Hasek, partisan déclaré d'un rigoureux système basé sur la défensive et les contres, comme ce fut le cas mercredi face à l'Egypte. Et cette tactique a failli être payante sans le généreux penalty accordé par l'arbitre aux Pharaons, certes dominateurs mais qui n'ont pas trouvé la solution face au «mur» derrière lequel il y avait Matar, un excellent gardien qui a même failli dévier le penalty.
C'est donc cet adversaire qu'il faudra mettre à la raison pour prendre une sérieuse option avant le gros duel conte l'Egypte. Le Liban, ce n'est pas seulement une défense solide, car il y a de redoutables techniciens comme les milieux Attaya et Haïder. On espère que Bougherra aura noté aussi les rapides replacements des Libanais dès la perte du ballon. Tous les observateurs sont unanimes à propos de la non- complémentarité entre Sayoud et Brahimi, ce dernier n'arrivant pas à se défaire de son irritante manie de perdre des balles à cause de son individualisme qui a fait baisser sa cote. Cette cohabitation a échoué face à un Soudan pourtant inférieur au Liban dans le volume de jeu. Heureusement, Bougherra enregistre le retour de Belaïli, dont la créativité et les dribbles ravageurs seront d'un grand apport à l'équipe nationale. L'organisation tactique face au Soudan était logiquement de nature offensive. Ce sera différent contre des Libanais mieux armés et contraints de réagir après leur défaite de mercredi face à l'Egypte, et donc de sortir de leur coquille.
Nos représentants doivent rester sur leurs gardes. Outre Belaïli, le sélectionneur, dit-on, va effectuer deux ou trois changements afin de rééquilibrer l'équipe et contrer les tentatives adverses. Et si la « muraille » libanaise fait des siennes, il faudra alors opter, comme l'ont fait les Egyptiens, pour les solutions individuelles et pousser les Libanais à la faute, une mission dévolue aux attaquants algériens. Le latéral gauche égyptien, Fatouh, l'a bien compris et a tiré son équipe d'une situation embarrassante.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 04/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Adjal Lahouari
Source : www.lequotidien-oran.com