Algérie

Coupable indifférence



Coupable indifférence
Il faut se rendre à l'évidence : les morts sur nos routes ne sont hélas que des statistiques égrenées lors de la présentation du bilan annuel des services de sécurité.Ces chiffres sont, bien entendu, tout de suite noyés dans une impressionnante récapitulation du nombre de PV dressés et de permis de conduire retirés pour mettre en avant, au même moment, les efforts déployés dans la lutte contre les accidents de la circulation. Mais comme les chiffres sont têtus, ils ne feront ressortir aucune tendance à la baisse de l'ampleur de l'hécatombe à travers le réseau routier. Pis encore, le sud du pays autrefois épargné par la tragédie se hisse, à son tour, aux premières places du drame national.Désormais, les plus effroyables catastrophes routières nous parviennent particulièrement de ces régions où les poids lourds imposent leur loi suicidaire sur l'ensemble des autres usagers de la route. Les passagers de bus sont les premières victimes à déplorer dans cette spirale infernale. Au final, il y a lieu de reconnaître qu'effectivement la politique répressive choisie comme seul rempart contre le «terrorisme routier» n'a pas changé grand-chose à l'ordre établi. Et on ne peut s'attendre à des résultats positifs tant la sensibilisation du conducteur aux conséquences dramatiques de l'anarchie sur la route n'est pas inculquée.Comme il est aussi urgent d'instaurer et de promouvoir un environnement moderne, réglementé et assimilé par tous. Il est en effet aberrant de constater qu'à l'échelle nationale, les feux tricolores sont inexistants sur les réseaux routiers, y compris dans l'espace urbain des grandes villes, voire de la capitale.Les caméras de surveillance installées ici et là avec l'argent du contribuable ne contraignent personne au respect du code de la route tant qu'elles sont maintenues aveugles. Les passages protégés pour piétons ont disparu depuis fort longtemps. Et la liste des aberrations peut s'allonger autant que l'incurie n'a pas de fin. Seuls les dos-d'âne ont la cote dans un pays culminant par le nombre de morts sur les routes.Tel n'est pas le cas dans des pays où le même phénomène est pris au sérieux. Il est vrai qu'ailleurs, la prévention prend le pas sur la verbalisation. Il est question de prévenir la faute et non pas de punir son auteur, car la vie humaine n'a pas de prix.




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