Coup médiatique ou pression diplomatique?

Israël souhaite un dialogue permanent avec Abbas Israël souhaite rouvrir un dialogue sérieux avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et oeuvrer avec lui pour établir un Etat palestinien, a déclaré mardi la ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni. Mme Livni a tenu ces propos après s’être entretenue lundi avec Mahmoud Abbas à New York, lors de la première séance de travail entre responsables israéliens et palestiniens de haut niveau en quatre mois. Ces discussions coïncident avec les efforts déployés par Mahmoud Abbas pour convaincre le Hamas de modérer ses positions contre Israël et de se joindre au Fatah au sein d’un gouvernement d’union nationale. «L’idée est d’établir un canal de dialogue permanent», a déclaré Tzipi Livni à la radio militaire israélienne, au sujet de son entretien avec Mahmoud Abbas en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. «Nous avons un objectif (...) de parvenir à une solution à deux Etats», a-t-elle ajouté. Tzipi Livni a répété qu’Israël refuserait de négocier avec le Hamas tant que celui-ci ne renoncerait pas à la violence et ne reconnaîtrait pas l’Etat hébreu et les accords de paix existants. A l’issue des discussions, Mahmoud Abbas a fait état d’une «rencontre très, très positive avec Mme Livni. Nous avons parlé de tout», a-t-il dit. Un acte de bonne foi? Des responsables des services de sécurité israéliens ont déclaré, hier, que le ministre de la Défense Amir Peretz avait ordonné la démolition de 45 constructions dans des avant-postes, non autorisés, d’implantations juives en Cisjordanie. Israël avait promis aux Etats-Unis, il y a trois ans, de démolir une vingtaine d’avant-postes érigés après l’arrivée d’Ariel Sharon à la tête du gouvernement en 2001, mais peu de mesures avaient été prises. Hakim Djaziri