Algérie

Coup dur pour les magouilleurs !


Ainsi donc, les deux principaux mis en cause dans l'affaire de l'enregistrement sonore révélée il y a environ un mois sur les plateformes des réseaux sociaux et dans lequel une tentative de marchandage de certains matchs de la Ligue 1 semblait en préparation, ont été mis sous mandat de dépôt par le juge d'instruction de la 1re chambre près du tribunal de Sidi M'hamed (Alger).Fahd Halfaïa et Nassim Saâdaoui ne pensaient probablement pas en arriver jusque-là. Leur déballage qui a suivi la diffusion de leur conversation téléphonique dans laquelle ils imaginaient un schéma pour l'arrangement de certaines rencontres de la Ligue 1 n'est, cette fois, pas tombé dans l'oreille d'un sourd. La plainte contre X engagée par le ministère de la Jeunesse et des Sports quelques jours après la divulgation de l'affaire et avant même que la CD/LFP n'entame ses auditions, a porté ses fruits. Comme s'il ne suffisait que d'un acte de bon sens pour ébranler un système qui a mis ses tentacules dans un football algérien devenu un no man's land où l'impunité et le trafic en tout genre règnent en maître. Dimanche, en début de soirée, le juge d'instruction du tribunal de Sidi M'hamed s'est exécuté et a prononcé le mandat de dépôt pour le directeur général de la SSPA Black Eagles et le manager de joueurs, principaux acteurs de cette sombre affaire qui n'a pas livré tous ses secrets. Le président de l'US Biskra, Abdallah Farès Benaïssa, qui avait reconnu lors de son audition par les membres de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel qu'il avait effectivement été approché par des tiers en vue d'arranger des matchs de son équipe a, quant à lui, a été entendu en tant que témoin, et n'a pas fait objet d'un contrôle judiciaire (voir encadré). Et ce trio ne sera pas le seul à se voir emporté par cette histoire de matchs à combiner, dans la mesure où, outre les témoins, comme les responsables de l'ASAM (le président El-Hadi Chedad Bensid, et le président du CA, Malik Amrani), d'autres dirigeants dont les clubs ont été cités dans la fameuse conversation sont passibles de poursuites judiciaires. Une éventualité qui pourrait conduire le juge d'instruction à congédier deux autres mis en cause, à savoir le DG de la SSPA/ USM Bel-Abbès, Kaddour Benyad ainsi que le président du CA Bordj-Bou-Arréridj, Anis Benhammadi. Ces deux derniers ont brillé par leur absence lors de la présentation des principaux prévenus et témoins devant le procureur général près le tribunal de Sidi M'hamed. Le premier a dépêché son avocat pour le représenter alors que le second a envoyé un certificat médical. Selon les informations en notre possession, les deux responsables de clubs de ligue seront à nouveau convoqués pour être entendus par le PG qui jugera de leur implication dans cette affaire scabreuse. Benayad et Benhammadi, dont les clubs ont été cités dans la conversation pourraient faire l'objet de poursuites judiciaires.
M. B.
Le président de l'USB dément
Le président de l'US Biskra, Abdallah Farès Benaïssa a tenu, hier, à démentir l'information selon laquelle il a été mis sous contrôle judiciaire par le juge d'instruction de la troisième chambre du tribunal de Sidi M'hamed (Alger). «Je n'étais au tribunal qu'à titre de témoin. J'ai livré mon témoignage en mon âme et conscience. Les enregistrements sonores sont suffisants pour dire si je suis impliqué ou non», dira-t-il en remerciant tous ceux qui l'ont soutenu et encouragé à donner sa version des faits.
M. B.
Le MJS signe une convention avec l'ONPLC
Khaldi balise la pratique sportive
C'est une autre première à mettre sur le compte du ministère de la jeunesse et des sports. Le MJS a signé hier une convention avec l'organe national de prévention et de lutte contre la corruption. La cérémonie, qui s'est déroulée en présence du ministre de tutelle, Sid-Ali Khaldi, porte sur la moralisation de la pratique sportive et la protection des compétitions. «Nous sommes là pour moraliser le sport. Nous ambitionnons d'arriver à une pratique sportive saine entre les différentes catégories de pratiquants», dira le ministre de la jeunesse et des sports dans un discours. «Nous ne voulons pas céder le terrain aux fossoyeurs, ceux qui profitent de la situation confuse dans laquelle évoluent les clubs et les sportifs pour dicter leur loi. Désormais, chaque dérapage fera l'objet d'une poursuite judiciaire», assure M. Khaldi, visiblement «ravi» de la tournure donnée à la plainte déposée par son département concernant l'affaire de l'enregistrement téléphonique qui a révélé un éventuel arrangement des matchs du championnat de Ligue 1.
M. B.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)