Coup dur pour les barons de la drogue

Pas moins de 7 barons de la drogue et 202 individus faisant partie des différents réseaux de la drogue ont été arrêtés par la gendarmerie durant les dix-huit derniers mois dans la wilaya de Aïn Témouchent avec, en prime, une importante saisie de résine de cannabis estimée à 38 quintaux (4 q durant le premier semestre), 25 véhicules légers, deux bus, des villas situées à St-Hubert (Oran) appartenant à un certain Hakim El-Wahrani qui était en possession de 300 kg de kif ainsi que deux armes de guerre. Il va sans dire que ce coup dur porté aux réseaux dangereux de la drogue qui font partie du crime organisé n’a été rendu possible qu’à la suite d’une infiltration savamment orchestrée par des services de la gendarmerie à la faveur d’une réquisition légale du procureur général de la République. Selon le chef du groupement de la gendarmerie qui a tenu un point de presse en ce début de semaine, le prix du kilogramme de résine de cannabis peut atteindre la barre des 12 millions de centimes, c’est pourquoi ce penchant idyllique vers cette marchandise très prisée des sept barons qui sont originaires des wilayas de Tlemcen et d’Oran. Plusieurs mandats d’arrêts internationaux sont prononcés contre d’autres barons appartenant à un réseau international de drogue dont un certain Vladimir, un Belgo-Russe et Hakim El-Wahrani qui demeurent activement recherchés par les services d’Interpol. En effet, malgré un déficit en termes d’effectif comparativement au groupement de la gendarmerie de Tlemcen, les différentes brigades de la gendarmerie de Aïn Témouchent continuent d’asséner des coups à ces réseaux qui font de ce territoire côtier une région de transit car même la façade maritime n’est pas épargnée et ce, en raison du nombre important de découvertes de colis de drogue qui flottaient sur l’eau et ramenés jusqu’au rivage et autres rochers. Ce qui a incité les services de la gendarmerie à redoubler de vigilance au niveau de ces endroits et ce, en attendant la création des brigades maritimes. Ainsi, toutes les issues qui mènent vers la wilaya de Aïn Témouchent sont sous le contrôle de la gendarmerie avec un nombre impressionnant de barrages fixes dressés dans tous les endroits sensibles. Une telle stratégie a donc fini par payer avec ces résultats encourageants où de nombreux véhicules trafiqués et modifiés à partir du Maroc pour la circonstance ont été neutralisés. En matière de contrebande, pas moins de 4 milliards de marchandise provenant du Maroc ont été saisis durant les six premiers mois de cette année et qui a donné lieu à l’arrestation de 71 personnes dont certains taxieurs ne sont pas en odeur de sainteté. Cette marchandise assimilée à du poison car constituée de contrefaçon, alcool, drogue..., est échangée en contrepartie de médicaments, fil chirurgical, mazout, lubrifiants, câble électrique et téléphonique, plomb, cuivre, cheptel (ovin et bovin). Une telle transaction qui porte malheureusement atteinte à l’économie nationale et qui demeure le dernier souci des réseaux du crime organisé. À ce titre, pas moins de 38 quintaux de cuivre ont été récupérés et 19 personnes arrêtées particulièrement à Aghlal et Sidi Ben Adda deux localités isolées, 580 têtes de moutons ont été volées pour 8 personnes arrêtées. Il est utile de rappeler que l’absence d’un décret exécutif faisant suite à, l’article 49 de la loi 01-13 portant sur l’identification et le recensement du cheptel rend difficile, voire caducs les efforts de la gendarmerie dans la lutte contre ce genre de vol. Enfin, le phénomène des harragas vers l’Espagne s’est nettement stabilisé dans la wilaya de Aïn Témouchent avec seulement une affaire traitée et 30 personnes candidats à l’émigration clandestine arrêtées durant le premier semestre. Ce résultat est le fruit d’une série d’actions de sensibilisation en direction des jeunes ; menée tambour battant par la gendarmerie en collaboration avec les associations sur les opportunités de travail qu’offriront les différents et futurs projets d’envergure dont a bénéficié la wilaya à l’image de Medgaz, l’alluminerie, la station de dessalement, Orascom, le nouveau port et les trois grandes usines qui seront réalisées par Sonatrach mais aussi l’apport des 600 gardes communaux qui scrutent les 80 km de côte témouchentoise.