Algérie

Coup de théâtre au tribunal



Retournement de situation dans le déroulement du procès du MAK qui devait débuter, hier, aux alentours de 14 h. Le procès a été non pas renvoyé, mais retardé de plusieurs heures. À l'heure où nous mettons sous presse, le procès ne s'est pas encore ouvert. Pour cause : quatre, sur un total de 13 détenus, dont trois incarcérés au niveau de la prison de Koléa (Tipaza) et un autre au niveau d'Oran, n'ont pas été transférés au tribunal, faute de leur extraction judiciaire. Alors qu'ils étaient présents lors de l'audience du 6 octobre dernier, les détenus Bouaziz Ait Chebib, Hamzi Lounès, Azzam Houcine et Oudni Houcine, n'ont pas répondu à l'appel de la présidente de la troisième chambre criminelle près le tribunal de Dar El Beïda. Cette dernière a proposé de scinder le dossier en deux, à savoir tenir le procès sans les absents dont l'extraction relevait du parquet et renvoyer leurs dossiers devant le tribunal correctionnel. Cette option n'a été acceptée ni par les détenus, considérant que leur affaire est liée ni encore moins par la défense qui juge cette décision comme une violation des procédures et une atteinte aux droit des inculpés présumés. Après le retrait du tribunal pour trancher, alors que la défense attendait le report du procès, le tribunal, qui s'est retiré pour délibérer ordonne, à la surprise générale, l'extraction des trois détenus (Bouaziz Ait Chebib, Hamzi Lounès, Azzam Houcine) de la prison de Koléa (Tipaza) en vue de débuter le procès. Notons que les quatre concernés, qui sont placés en détention dans une autre affaire, devaient comparaître libres dans le cadre de ce dossier.Sur un total de 49 accusés 34 sont poursuivis pour délit et cinq autres pour des charges tombant sous le coup du fameux article 87 bis . Parmi ces derniers, Mébarki Mouloud, Belabassi Brahim, Boutekrabt Mounir, Ferhat Mehenni, président du MAK, classé organisation terroriste en mai 2021 par les autorités algériennes.
Plusieurs proches, amis et soutien des accusés, dans ces procès des plus significatifs, ainsi que des responsables de partis politiques n'ont pas pu franchir le portail du tribunal. Ces derniers ont dû attendre dans la rue, à l'extérieur de cette structure judiciaires.
Néanmoins, la défense des accusés n'a pas caché son espoir de voir les peines prononcées à l'encontre des détenus, commuées leur permettant de sortir de la prison de Koléa où ils sont emprisonnés depuis l'été dernier.
Sur la longue liste des accusé figurent l'écrivain et le militant Abdenour Abdeslam, Hamza Bououne, Tahar Amichí, Bouaziz Ait Chebib (ancien président du MAK), Lounès Hamzi (détenu) et Mira Moknache, Chelbabi Nadir, Yahia Iguenatène (sous contrôle judiciaire) ainsi que 24 autres prévenus qui comparaîtront libres, dont plusieurs qui ne se sont pas présenté,s sont présumés en fuite.


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