Algérie

Coup de soleil à l'Assemblée '


Coup de soleil à l'Assemblée '
Plusieurs candidats issus de la diversité ' euphémisme pour dire Arabes, Noirs ou Asiatiques ' sont en position favorable pour entrer au Parlement. Malek Boutih et Kader Arif, tous deux de parents algériens et socialistes, sont tout près de siéger.
Paris.
De notre correspondant
A moins d'un retournement improbable, il y aura lundi prochain des «bronzés» dans l'hémicycle. Le Parti socialiste avait opté pour 25 candidats issus de la diversité. Plusieurs d'entre eux sont en situation de remporter le pari.
Le socialiste Malek Boutih est arrivé largement en tête vendredi dans la 10e circonscription de l'Essonne et élimine le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, François Delapierre. Malek Boutih a recueilli 34,55% des suffrages, contre 18,92% pour la candidate du Parti radical, Marianne Duranton, soutenue par l'UMP, et 16,69% pour le représentant du Front de gauche.
La circonscription est ancrée à gauche, détenue par Julien Dray depuis 1988. Il représente la meilleure carte diversité du PS avec Kader Arif, ministre délégué aux Anciens combattants, en ballottage favorable avec 30,84% des voix, devant une radicale valoisienne à 24,41%. Il a, au passage, maté les deux candidats socialistes dissidents. C'est dans le département de la Seine-Saint-Denis que les candidats de la diversité sont plus nombreux. La Seine-Saint-Denis, connue comme l'un des derniers grands bastions communistes, est le département qui a le plus voté Hollande à la présidentielle en métropole (65,32%).
Et si aucun socialiste n'est élu au premier tour des législatives, plusieurs ont recueilli plus de 45% des voix.
Si ce département populaire a donné 17% de ses voix à Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, contre 11,1% au niveau national, des candidats communistes et Front de gauche sortants n'auront pas la tâche aisée au second tour. L'ancienne ministre communiste Marie-George Buffet (33,64%) devance de peu la socialiste Najia Amzal (30,49%) dans la circonscription de La Courneuve. A Montreuil, Jean-Pierre Brard (FG) arrive en deuxième position (32,75%), derrière le socialiste Razzy Hammadi (36,71%). L'ancien président des Jeunes socialistes entame le second tour avec plus de réserves que son adversaire. La longue mais certaine poussée de la gauche se confirme même en Côte-d'Or, département traditionnellement ancré à droite. Dans la 3e circonscription, la socialiste Kheira Bouziane prend dix points d'avance sur son rival de droite. «Je suis en tête dans les plus grandes communes et même dans la plaine. A part quelques exceptions, je suis en tête partout.
C'est une satisfaction d'être bien placée pour prendre la succession de Claude Darciaux, qui a fait deux mandats.» Dans la Marne, Sabrina Ghallal (PS) est en ballottage avec l'UMP. Par contre, Yacine Djaziri (PS), avec 22,35%, a été privé du second tour.
Appel de Martine Aubry à un barrage anti-FN
La première secrétaire du PS, Martine Aubry, a annoncé hier que le parti avait demandé à la candidate socialiste dans la 3e circonscription du Vaucluse de «retirer sa candidature» pour «faire barrage au Front national», représenté par Marion Maréchal-Le Pen.
«Nous avons demandé à notre candidate», Catherine Arkilovitch, arrivée troisième (21,98% des voix), «de retirer sa candidature», et ce, «devant le risque d'élection du FN», a dit Mme Aubry lors d'un point presse au siège du PS à Solférino.
Marion Maréchal-Le Pen (22 ans), petite-fille de Jean-Marie Le Pen, est arrivée en tête du premier tour dans cette circonscription du Vaucluse avec 34,63 % des voix.
Rama Yade éliminée
Rama Yade, l'ancienne secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy, candidate du Parti radical dans la 2e circonscription des Hauts-de-Seine, a été éliminée au premier tour.
Sur ce territoire, le candidat PS, Sébastien Pietrasanta, est arrivé largement en tête avec 37,56 % des suffrages, devant le député sortant (UMP) Manuel Aeschlimann (27,63 %).
L'actuelle vice-présidente du Parti radical n'a récolté que 13,84 % des suffrages exprimés et 8,16 % des inscrits. Ce qui l'empêche de se maintenir au second tour, qui suppose de recueillir 12,5 % des suffrages des inscrits.


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