Algérie

Coup de gueule, coup de c'ur



On n'arrête pas de nous rabâcher à longueur de semaines de consommer national, dans l'intérêt de notre économie, de notre industrie, de notre artisanat et même de notre tourisme, ainsi que du développement de nos activités commerciales. La preuve : l'exemple nous est donné sur le plan de la circulation automobile : l'Assemblée populaire de la wilaya d'Alger (APW) lui a consacré une journée d'étude en faisant appel, tout simplement, à un expert étranger. Loin de nous l'idée ou l'intention de douter ni de mettre en cause la compétence certainement avérée de cet expert dans son domaine. Mais n'avons-nous donc pas des experts qualifiés à même de nous aider à régler le problème de la circulation automobile dans la capitale et les grandes villes du pays ' Avec l'avantage de connaître la composante sociologique de nos concitoyens ' Si, mais ce sont des locaux !Qu'avons-nous appris de cet expert ' Ce que nous savions déjà. D'abord, le constat que tout un chacun connaît : il paraît que notre capitale est une ville saturée et stressante pendant les heures de pointe (avons-nous réellement des heures de pointe '). Selon ce que l'on constate quotidiennement, nous n'avons pas d'heures de pointe précises. Ce sont toutes les heures de la journée qui sont de pointe, à telle enseigne que l'on s'interroge : qui travaille ' Puisque tout le monde est dehors ! Concernant la mobilité urbaine, l'expert qui a dressé un tableau noir sur l'état de la ville avait relevé que les espaces réservés aux piétons se rétrécissent, étant accaparés par les commerces informels, le stationnement anarchique des véhicules sur les trottoirs, des travaux de voirie non signalés, des trottoirs détériorés, etc ; mais tout ceci nous le savons et depuis fort longtemps.Car tout ce qui a été développé devant un auditoire composé d'élus locaux et de directeurs centraux de la wilaya d'Alger ( nuisance sonore, pollution, énervement, stress, augmentation des accidents de la circulation), nous en sommes au courant depuis des années déjà. Mais, toutefois, cet expert nous a laissé espérer qu'il y a possibilité de résoudre ce problème de ville saturée et stressante ! cela, nous le savions déjà, nous le vivons quotidiennement. Nous avions espéré qu'on nous apprenne ce que l'on ne savait pas.Par ailleurs, il estime que des «recettes» sont disponibles pour rendre Alger plus vivable et plus dynamique. Pour ce faire, il propose un plan qui consiste, entre autres, à diminuer le nombre de voitures qui entrent dans la ville par la construction de parkings à étages ou souterrains, réorganiser les transports en commun (bus, train, métro, tramway et autres), accélérer l'entrée des véhicules vers le centre-ville, la création des places de stationnement près du centre-ville ou redonner ce dernier aux piétons qui doivent changer, selon ses propos, leurs habitudes.Par exemple, ne pas prendre sa voiture pour aller au travail, marcher à pied au centre-ville et autre. Il recommande également sur ce point d'infliger de lourdes amendes à ceux qui ne respectent pas les endroits de stationnement. Pour inciter les responsables locaux à adopter ce plan, l'expert a rassuré quant aux coûts : «La réalisation de ce plan occasionnera moins d'accidents, moins de pollution, il y aura moins de voitures en circulation et moins de temps pour arriver au travail ou à la maison. En d'autres termes, le cadre de vie à Alger deviendra agréable comme le reste des villes du bassin méditerranéen», a-t-il affirmé.Arrêtons de rêver et soyons réalistes. J'invite cet expert à faire un tour à la rue Amar El Kama, rue Bouzrina, marché de chartres, Bab El Oued, etc. En conclusion, rappelons à nos amis lecteurs qu'une approche dans ce sens avait été publiée par El Watan Automobile dans la chronique intitulée «La marche à suivre», en date du 2 avril 2013 (http://elwatan.com/hebdo/auto/coup-de-gueule-coup-de-coeur-la-marche-a suivre-02-04-2013-208799_160.php). Mais, ce n'est que du local.




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