Algérie

Coup de c'ur - «Toutes nos vies coulent vers des jardins orange'» de Régis Pasquet : A la recherche des jardins d'oranges



Coup de c'ur - «Toutes nos vies coulent vers des jardins orange'» de Régis Pasquet : A la recherche des jardins d'oranges
Le romancier dans des retournements de situation entre passé-présent, présent-passé s'engage sur des routes complexes, dénude des destins confus et enfin retrouve un grand-père qui a eu le courage et la détermination de regarder en face. La guerre d'Algérie n'a pas fini de faire couler de l'encre et remuer des souvenirs auprès de ceux qui y ont participé à contre-c'ur, les contingents de jeunes appelés aujourd'hui pour beaucoup d'entre eux malmenés par les atrocités vécues et commises sur une population algérienne désarmée. Jules, ce Français issu de la classe moyenne, celles des ouvriers, des paysans  et amateurs de joies simples, de bonheur au fil de l’eau et de bals musette, prend la mémoire familiale comme viatique et part à la recherche du grand-père Georges, un ancien d’Algérie. Tout un passé opaque entoure ce pépé  mort en Algérie. C’est vite dit  pour voiler  l’engagement  de Georges  contre une guerre qui n’a pas de nom.  Il sera mort pour les siens qui  l’enterreront dans une page de l’histoire indigne des déserteurs. Ces hommes qui ont osé défier leur patrie «La France grande puissance militaire», pour se rallier aux fellaghas».Cependant, Georges  est un homme  qui a fait succomber trois femmes. Deux amies d’enfance, villageoises à souhait Colette et Madeleine et une… Algérienne, Aicha, avec laquelle il aura une fille Zoubida. Et comme l’histoire de la guerre d’Algérie n’a pas encore dit son dernier mot, Zoubida la fille de Georges et de Aicha habite à la rue de Mouzaïa dans le 19e arrondissement à Paris.Une rue portant le nom d’ un village algérien dans la wilaya de Blida. Entre un présent morose, une mort annoncée de l’aïeul, un  secret de famille sentant la honte et les non-dits, Jules veut remonter le cours du long et interminable fleuve du temps pour recoller des morceaux de vie, revenir sur un héritage arraché aux annales familiales et écrire un roman. Voilà ce qu’il faut à Jules afin de rompre avec un passé commun. Constantine, les djebels, «les gars du 3e escadron du 2e régiment de chasseurs d’Afrique», les oueds, les gardes de nuit, les bruits suspects et … la peur «poisseuse». La rencontre avec Boulaïa, le vieux berger  barbu va remettre en question la présence de Georges, ce fils d’un homme acquis au Maréchal Pétain, dans cette guerre qui n’est pas la sienne mais celle des gros colons. Alors, il saute le pas et déserte les rangs de l’armée française, lui le Français». Le bruit a couru dans le village que Georges avait été condamné par contumace pour désertion…»Le romancier dans des retournements de situation entre passé-présent, présent-passé s’engage sur des routes complexes, dénude des destins confus et enfin retrouve un grand-père qui a eu le courage et la détermination de regarder en face, une guerre menée pour que dure l’empire colonial et s’éloigner d’une politique de colonisation nullement rentable pour ces petits français de la classe moyenne. Gorges rentre en France et meurt sur cette terre qui est la sienne et celle de  ses aïeux.‘’Toutes nos vies coulent vers es jardins orange…’’ de Régis Pasquet, Roman, Editions Alpha, 171 pages, prix public : 500 DA.


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